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#FemmesEntrepreneuses : deux start-up de la Somme accompagnées par Orange

La 3e saison de #FemmesEntrepreneuses d’Orange a consacré neuf start-uppeuses des Hauts-de-France, dont deux dans la Somme. Ces jeunes dirigeantes vont pouvoir intégrer pendant huit mois le programme de soutien du groupe.

Le programme d'Orange récompense des start-up dirigées par des femmes et à composante numérique. (c)AdobeStock
Le programme d'Orange récompense des start-up dirigées par des femmes et à composante numérique. (c)AdobeStock

Plus de 220 femmes – dont 10% de Franciliennes - ont été accompagnées par Orange durant les deux premières éditions de #FemmesEntrepreneuses, qui récompensent les dirigeantes à la tête d'une start-up ayant une composante numérique*. Des créatrices qui entreprennent pour 44% d’entre elles dans la technique pure, à près de 20% dans la RSE et à 27% dans l’art de vivre.

Cette année, ce sont 100 femmes fondatrices ou co-fondatrices de start-up qui seront accompagnées via #FemmesEntrepreneuses, « un programme sur-mesure, basé sur la rencontre entre les attentes et besoins de créatrices d’entreprise avec toutes les ressources locales et la force d’un grand groupe à leur écoute », indique-t-on chez Orange. 

Avec comme ambition de « bousculer un contexte difficile pour l’entreprenariat féminin : 10% des start-up sont fondées par des femmes, pour seulement 7% des levées de fond en France ». Alors même que les entreprises comptant au moins une fondatrice sont 63% plus performantes que celles fondées exclusivement par des hommes…

« Ces femmes qui ont créé leur start-up durant la crise sanitaire ont un courage incroyable »

L’objectif de ce programme est pour Orange d’apporter « des réponses spécifiques aux besoins identifiés par chacune ». L’accompagnement, qui dure huit mois, peut prendre différentes formes : l’hébergement avec la possibilité d’occuper des locaux du groupe, le coaching ponctuel, les partages et échanges – les start-uppeuses peuvent pitcher devant une équipe d’Orange pour s’entraîner, à vendre leur service, produit, concept ou pour lever des fonds, et bénéficier de la force des réseaux sociaux -, la possibilité de tester son offre en live, auprès de clients, dans les boutiques Orange, lors des Orange ou des start-up days ?

Orange a souhaité donner un nouvel élan à ce troisième opus, en se concentrant sur trois axes : un accompagnement local avec des mentors de la direction Orange Grand Nord-Est, un programme "Devenir entrepreneuse" émaillé de formations et d’ateliers locaux et nationaux pour parfaire ses compétences managériales ou développer ses connaissances (sur l’intelligence artificielle, la cybersécurité, la data, etc.) et une animation nationale via des conférences digitales, du co-développement ou des échanges avec les décideurs d’Orange France.

« Instaurer une communauté, c'est presque le plus important. Ces femmes qui ont créé leur start-up durant la crise sanitaire ont un courage incroyable. Et même si de plus en plus franchissent le pas de la création, il n’y en n’a toujours pas assez, c’est pour cette raison qu’Orange les accompagne », souligne Thomas Longuemart, directeur territorial Innovation Hauts-de-France pour Orange et qui gère le programme #FemmesEntrepreneuses, qui se félicite de la qualité exponentielle des projets soutenus.

Doctavis repense les relations entre patients et praticiens

En Picardie, trois femmes ont intégré le programme, dont deux dans la Somme : Zoé Finders et Aurélie Drouvin. Zoé Finders est spécialisée dans l’e-réputation et la relation clients. C’est grâce à ces expériences passées - aux Galeries Lafayette et à Trusted Shops - que la la jeune femme découvre le digital.

« Il y a quelques années, j’ai eu un cancer, et c’est à ce moment que je me suis demandée comment trouver le bon professionnel de santé qui allait m’accompagner tout au long de ma pathologie. J’ai également découvert qu’il n’y avait pas de solutions pour avoir un accès aux soins personnalisé. Comme plus de 4 millions de personnes en France, j’étais à l’époque dans un désert médical et j’ai dû aller à Paris pour me faire soigner, par un médecin trouvé en parcourant Internet », raconte Zoé Finders qui décide de faire de ce questionnement personnel un projet d’entreprise, avec la plate-forme Doctavis.

L’idée de Doctavis est simple, mais plutôt lumineuse : trouver un praticien qui réponde à nos critères. « Des critères dont le spectre est très large, reprend Zoé Finders. Doctavis propose une solution technologique pour un accès personnalisé aux soins, basé sur un matching intelligent entre patients et praticiens. Ces derniers bénéficient ainsi d’une plate-forme de référencement qualitative, innovante et sécurisée. La notion d’e-réputation devient de plus en plus importante dans le milieu médical, qui se digitalise énormément, c’est une problématique sur laquelle se penchent beaucoup de professionnels. Doctavis peut également les accompagner sur ces sujets. »


Phase 1 avant le lancement commercial

Doctavis est actuellement dans la phase de prototypage, avec le lancement prochain de la version 1, qui va se concentrer sur l’écosystème régional de la gynécologie-obstétrique. « Nous sommes aujourd’hui en contact avec une quinzaine de praticiens, par la suite, la base de référencement s’autoalimentera grâce aux utilisateurs. Nous sommes vraiment sur une phase de test avant de lancer une version commerciale je l’espère en septembre prochain », poursuit Zoé Finders, épaulée pour la partie technique par deux personnes.

Zoé Finders est hébergée depuis sept mois par Amiens Cluster : « Depuis le début, je suis formidablement bien soutenue par Jean-Denis Blanc, manager de l’incubateur et Maxime Zanchi, fondateur de All You Need et e-Darwin, à Lille. Rien n’aurait pu démarrer sans eux, et c’est notamment grâce à eux que j’ai pu trouver les premiers fonds pour financer mon projet et intégrer #FemmesEntrepreneuses, qui m’amène aussi de la visibilité et de la crédibilité, pour lever d’autres fonds notamment. »

Elle est accompagnée dans le cadre du programme d’Orange par Mehdi Bendjeghmoune - directeur des ventes agence pro PME nord-est : « C’est très enrichissant d’avoir un retour professionnel sur ce qu’on fait, assure Zoé Finders. Je suis aussi fière de faire partie de cette communauté de femmes entrepreneuses, de pouvoir échanger, dans une sphère bienveillante. »


Des transferts sécurisés grâce à Four Factory

Même satisfecit du côté d’Aurélie Drouvin, accompagnée elle par Christophe Liégaux, directeur du développement commercial chez Orange et Olivier Girault, délégué régional Picardie, et à la tête de Four Factory : « Le "tampon" Orange donne une certaine crédibilité, pour les clients et pour pouvoir lever des fonds. »

Après dix ans passés comme collaboratrice politique, Aurélie Drouvin a été pendant un an et demi chef de projet Epione [ndlr, campus numérique développé par l’UPJV et SimUSanté], « un premier virage vers le numérique ». Pendant le premier confinement de 2020, elle crée avec son époux Clément Egger la plate-forme MesVolontés.

« Je voulais continuer cette aventure, avec nos deux associés, Florian Dupuis et Antony Boulet, d’où la création de Four Factory en octobre dernier, un studio de conception de services en ligne, qui garantit le transfert et la consignation sécurisés des fichiers », explique-t-elle. La start-up développe pour le moment ses propres projets – deux sont actuellement en cours -, mais elle est également à même de répondre à des demandes précises des clients. « Notre credo : quand on rencontre un manque ou un problème, si nous en sommes en mesure de le régler, on le fait ! », résume Aurélie Drouvin.

*Prochain appel à projets : fin 2021.

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Aurélie Drouvin et Zoé Finders, deux #FemmesEntrepreneuses heureuses...

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Start-up : une belle dynamique dans les Hauts-de-France

En 2019, 237 projets ont été incubés, une hausse de 20% comparé à 2018 et de 45% par rapport à 2017. 

La Région a mis en place une offre d’incubation et d’accélération sur l’ensemble du territoire, avec douze parcs d’innovation labellisés, la Picardie en abrite quatre : le parc d'innovation amiénois sur les thématiques de l’e-santé, des nouveaux usages numériques, du stockage et de l’autonomie énergétique et ceux du Compiégnois (dédié à la bio-économie), du Saint-Quentinois - orienté vers l’industrie du futur et robonumérique – et le parc d’innovation du Beauvaisis, spécialisé dans l’agroéquipement et les pratiques culturales.

Depuis le lancement de ces parcs d’innovation, plus de 70 entreprises par an ont ainsi vu le jour, avec un taux de survie moyen des start-up accompagnées par un incubateur en région de 90% à trois ans, et de 70% à cinq ans. Pour mémoire, le taux de survie d’une entreprise "classique" tourne autour de 70 à 80% à trois ans pour atteindre les 60% à cinq ans. Bonne nouvelle également du côté de l’emploi : après cinq ans d’existence, les start-up emploient en moyenne dix personnes, un effectif en hausse – il était de quatre pour les start-up créées en 2011. Et les investisseurs plébiscitent de plus en plus les Hauts-de-France : 275 millions d’euros ont été levés en 2018 pour les start-up.

Pour booster l’accompagnement de ces jeunes entreprises innovantes, Hauts-de-France Innovation Développement (HDFID) a lancé la plate-forme StarPartners, qui met en relation efficace start-up, talents, chercheurs, investisseurs et grands groupes pour développer l’innovation en région. Autre outil mis sur pied : Adopte une start-up, une plate-forme d’achat présentant les offres de start-up de la région - et dont les solutions ont déjà été éprouvées -, à destination des collectivités locales.

Source : HDFID Hauts-de-France