Favoriser la rencontre des acteurs pour étendre les collaborations
La commune de Saint-Pol a accueilli le second salon consacré à l’économie sociale et solidaire sur le secteur Artois-Ternois. Un domaine qui emploie de nombreuses personnes et disposant d’un bel avenir.
Claude Bachelet, président du Pays du Ternois, a rappelé que l’ESS représentait un vivier d’emplois potentiels pour le Ternois.
L’an dernier, le premier salon de l’économie sociale et solidaire (ESS) Artois-Ternois s’était tenu à Arras. Cette année, c’est la capitale ternésienne qui a eu les faveurs des organisateurs et ce rendez-vous s’est déroulé le 23 mai dernier à la salle des fêtes de Saint-Pol-sur-Ternoise. Mis en place par l’AFP2I (Atelier de formation personnalisée et d’insertion individualisée), cet événement a reçu le soutien des partenaires institutionnels et notamment le Pays du Ternois. Ce dernier a fait du champ de l’économie sociale et solidaire l’un de ses chevaux de bataille et dès 2009, des actions ont été engagées afin de définir une stratégie de développement économique autour de ce secteur d’activités. Ce choix est d’autant plus compréhensible lorsqu’on jette un œil sur les statistiques. En effet, 12% des emplois salariés sur le Ternois entrent dans le cadre de l’ESS. Accompagnements des porteurs de projet, campagnes de sensibilisation ont ainsi été lancées et le salon s’inscrit dans cette logique de promotion des activités liées à l’ESS. Il sert aussi à identifier les manques et ainsi à orienter les porteurs d’initiatives vers des thèmes porteurs. Mais cette manifestation constitue surtout un moment privilégié pour provoquer une rencontre entre les acteurs et les partenaires de la filière. «Mieux se connaître permet de travailler plus facilement et efficacement ensemble. C’est important de proposer ce type de forums où les gens peuvent échanger», souligne Delphine Capelle, chargée de mission au sein du Pays du Ternois. Plus de 25 organismes ont présenté un stand et se sont ainsi croisés sur le sol ternésien, des entreprises d’insertion par le travail (ATRE…), des structures de formation (URIOPSS qui est une fédération formant les bénévoles) mais aussi des porteurs de projets touristiques tels que les dirigeants de l’Abbaye de Belval.
Des initiatives pour accroître la mobilité. Cette rencontre a démontré la diversité du secteur économique que représente l’ESS. Au cours des tables rondes les participants ont abordé des problématiques communes. Outre l’importance de collaborer ensemble, des thèmes comme la mutualisation de moyens, qui peut engendrer des économies d’échelle pour l’ensemble des structures, ont été évoqués. Ainsi, le partage de locaux, les commandes groupées sont quelques pistes qui ont été clairement identifiées. Les achats responsables, l’importance de favoriser les circuits courts en termes d’achats ont été également avancés par les intervenants.
L’après-midi, les organisateurs ont instauré le «pédibus ESS», son objectif était de rencontrer chaque exposant, un à un. Les discussions ont été entamées et chacun des participants a pu livrer sa vision de l’ESS et envisager d’éventuelles actions à venir. Une problématique a été relevée par une majorité d’organisme : les carences au niveau de la mobilité. Le futur passe par l’émergence d’initiatives en la matière. A ce titre, un garage solidaire devrait voir le jour prochainement dans le Ternois et outre des réparations, il proposera un service de location de véhicules.