«Falaise» à Maubeuge et Roubaix
Saisissant ballet pour huit interprètes, un cheval et des pigeons, cette nouvelle création de la compagnie franco-catalane Baro d'evel est une fresque monumentale repoussant les limites du spectacle vivant.
Dans Là, créé en 2018 par la compagnie, tout était blanc. De ce blanc qui reste quand on a tout enlevé. Un blanc où la vie refusait pourtant d’abdiquer, un blanc éclaboussé par le noir d’un corbeau-pie, surprenant compagnon de danse de Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias dans leur allégorie fantasmagorique de l’existence. Aujourd’hui dans Falaise, second volet de son diptyque, tout est noir. Le noir d’un monde dévasté, anéanti. Le noir d’un monde en pleine obscurité, dans lequel une poignée d’êtres humains, des pigeons et un cheval blanc cherchent à survivre pour pouvoir tout réinventer.
«Falaise n’est pas vraiment la suite de Là. Mais plutôt l’envers. Son véritable endroit», résume mystérieusement Barbara Métais-Chastanier, dramaturge de ce diptyque dystopique. Une pièce hybride, surprenante, graphique – l'influence des peintres espagnols Tàpies, Miro et Picasso est prégnante –, où s'entremêlent beauté et absurdité, rock et baroque, délire métaphysique et transe philosophique. Soit un spectacle éblouissant au carrefour de la danse, du cirque, de la comédie et de la performance plastique.
Représentations les 17 et 18 mars à 20h à la Luna à Maubeuge puis les 23 mars à 20h et 24 mars à 19h au Colisée à Roubaix.