Faire sa révolution numérique avec la Mast
Forte de son rôle de ville-laboratoire, Nogent-sur-Oise vient d’ouvrir une Maison d’activités des sciences et technologies (MAST) unique en son genre dans l’Oise. Installée dans une maison rénovée de façon écolo-responsable, elle est équipée d’outils technologiques dernier cri. Un partenariat devrait s’ouvrir avec d’autres communes pour en permettre l’accès.
Mettre l’innovation numérique à la portée de tous reste souvent un voeu pieux… Sauf à Nogent-sur-Oise où l’on vient d’inaugurer un espace de 300 m2 qui concentre un matériel de haute technologie en totale accessibilité. Au rez-de chaussée, trois salles thématiques sont dévolues à l’exploration et l’expérimentation : une salle digitale avec table numérique de 40 pouces, écran mural digital interactif, pôle informatique et imprimantes 3D ; un labo consacré aux sciences et aux mathématiques, doté de microscopes pour scruter l’infiniment petit qui se prolonge à l’extérieur via une terrasse, futur observatoire astronomique ; enfin, une salle environnement ou salle Canopée, espace dédié au monde du vivant, qui abrite une maison héliotrope miniature alimentée en énergie solaire, une station météo et un hôtel des insectes.
La Mast a été conçue tant pour lutter contre la fracture numérique et sociale que permettre aux habitants d’entrer de plain-pied dans un futur qui se conjugue déjà au présent. Si elle n’a ouvert ses portes que le 12 décembre dernier, elle ne désemplit pas, entre associations partenaires (La Main à la pâte, Les Savants fous), clubs et ateliers périscolaires.
« C’est un gros projet auquel les élus tenaient beaucoup et tout s’est fait très vite », confie Hamid Hasnaoui, directeur éducation, jeunesse et petite enfance de la Ville. Laëtitia Levasseur, coordinatrice pédagogique du projet, et Cédric Molin, fab manager, forment le noyau dur de l’équipe ; quatre autres animateurs, actuellement en formation, viendront bientôt en renfort.
Un projet évolutif
La Mast est tout sauf un bel objet figé. Mais « elle va évoluer, s’adapter aux besoins, s’enrichir, comme ce projet d’éclairage au moyen de fibres optiques », poursuit Hamid Hasnaoui. Du reste, elle devrait bientôt accueillir un fablab, un de ces nouveaux espaces d’innovation collaborative où l’on peut réparer, dupliquer, prototyper à l’aide d’imprimantes 3D et de découpeuses laser…
Si les 6/12 ans restent la cible privilégiée du projet (de cette pépinière émergeront peut-être de grands scientifiques comme se plaît à rêver son maire, Jean-François Dardenne), aucun âge ne trouvera porte close à la Mast. « Des jeunes, des personnes en recherche d’emploi pourront y trouver une formation qualifiante ; des enseignants, se mettre à niveau ; des adultes, des familles, se familiariser avec les nouvelles technologies. »
Seule aptitude requise : être curieux. Et comment ne pas l’être face à une imprimante 3D, cette machine digne d’un film de science-fiction qui augure des perspectives inouïes ? À voir les enfants se passionner autant pour une séance de sciences expérimentales que pour un film de Disney, on se dit que le pari est gagné.