Faire découvrir ce poumon vert

 

Véritable poumon vert, le parc public Roland- Cressant s’étend sur une surface de 10 hectares et est fréquenté par un public familial. Outre de vastes zones enherbées, il se compose d’une aire de camping, d’un bar-friterie, de parcours de pêche. Cet équipement, qui abritait à l’origine des cressonnières alimentées par des sources naturelles, appartient à la municipalité et cette dernière a souhaité que les services qui y sont associés soient gérés par le biais d’une délégation de service public. Depuis huit ans, il n’y avait plus d’affermage et la ville se chargeait du fonctionnement du site dans sa globalité. “Cette activité correspondait à ce que je recherchais. Je me suis associé avec mon père Bernard sur ce projet. Nous avons répondu à l’appel à candidatures et notre offre a été retenue. Dans la foulée, la SARL Mikedaddy voyait le jour. Le 3 mars dernier, nous avons ouvert pour la première fois”, explique Mickaël Watrelot. Le père a transmis au fils depuis son enfance le virus de la pêche et comme la famille s’adonne au camping depuis de nombreuses années, les deux hommes n’ont pas gambergé longtemps à l’appel des sirènes : “En tant qu’usagers, nous connaissons les attentes des gens, nous pouvons relever les carences… Par conséquent, nous étions prêts pour cette aventure. Nous travaillons en famille, ma femme nous ayant rejoints”, souligne le fiston.

Opportunité qu’ils guettaient. Ce dernier a exercé durant treize années le métier d’électricien et l’esprit entreprendre l’anime déjà depuis un certain temps. En effet, il y a quelques années, il avait travaillé sur une autre initiative qui n’avait malheureusement pas abouti. Qu’importe, le jeune homme a su tirer profit de cette expérience qui lui a servi à découvrir les différentes étapes et facettes du parcours de créateur d’entreprise. Boutique de gestion, Artois initiative…, il connaissait déjà les interlocuteurs accompagnant les porteurs de projet. Ce vécu a facilité les choses et favorisé une orientation vers les bons aiguillages.
Le 3 mars dernier, ont sonné les trois coups pour les nouveaux gestionnaires du Domaine de la Biette et, à cette occasion, un concours de pêche a été organisé : 80 participants ont pris part à cette journée inaugurale. “Notre volonté est d’accroître la communication autour de ce site de qualité. Il s’adresse aux amateurs de truites mais aussi à un public familial en général. Il est propice à la promenade et aux loisirs de plein air. Il n’existe pas beaucoup d’endroit de ce type et de cette taille dans les environs. Contrairement à d’autres établissements du même type, nous nous définissons comme un espace naturel qui possède en son sein une activité pêche. C’est ce qui nous démarque des autres.”

L’effet Louvre-Lens. Attirer des béotiens de la pêche représente également une piste de réflexion. D’ailleurs, en tant qu’initiés Mickaël et Bernard peuvent apporter leur expérience et distiller quelques conseils aux non-initiés. Un parcours leur est même réservé. Cela permet, par exemple, aux grands-parents de s’adonner à des instants de détente avec leurs petitsenfants.
Le Domaine de la Biette séduit aussi les comités d’entreprise, associations, etc., en quête de grandes étendues pour accueillir leurs rassemblements.
Les nouveaux gérants collaborent étroitement avec la ville et s’associent largement aux festivités et animations. Ainsi, à la rentrée, le parc accueillera une journée sur le thème de la découverte des activités nautiques.
Le camping constitue un élément prometteur de développement. On recense sur place des habitués mais également des personnes de passage. Chalets, caravanes, tentes…, toutes les formules existent. Aujourd’hui, la clientèle est issue d’un périmètre de 50 km à la ronde mais, à terme, d’autres ambitions sont affichées, comme le précise Mickaël Watrelot : “D’ici quelques mois, le Louvre-Lens va ouvrir ses portes. Le musée va attirer de nombreux touristes et je pense que nous pouvons tirer notre épingle du jeu. Les campings sont peu nombreux dans un rayon de 30 km autour de Lens et il est évident que le musée va attirer des visiteurs issus des Pays-Bas, de Belgique ou d’Angleterre, et parmi eux on retrouve de nombreux adeptes du camping. Par conséquent, il y a une carte à jouer en retenant ces gens de passage dans la région. Il existe déjà une demande en ce sens, nous avons pu le vérifier en juillet et en ce mois d’août.” Dans cette optique, le père et le fils se sont rapprochés de l’office de tourisme afin d’augmenter la notoriété de leur domaine.