Assemblée plénière du Parlement de la Mer

«Faire de notre littoral une locomotive pour toute la région»

Lieu d’échange et de concertation voulu par la Région, le Parlement de la Mer existe depuis 2020. Il rassemble les principaux acteurs de la Communauté maritime de Dunkerque jusqu’au littoral de la baie de Somme autour des enjeux maritimes dans leurs dimensions économiques, touristiques, environnementaux et urbanistiques. Le 7 novembre dernier, il a tenu son assemblée plénière à Dunkerque en marge des Assises de l’économie de la mer.

Les présidents de commission autour de Jean-François Rapin, président du Parlement de la mer, ont rappelé tous les enjeux de cette nouvelle instance.
Les présidents de commission autour de Jean-François Rapin, président du Parlement de la mer, ont rappelé tous les enjeux de cette nouvelle instance.

C’est un outil nouveau, encore peu connu du grand public. La démarche de création d’un Parlement de la mer a été portée par la Région et le CESER (Conseil Economique, Social et Environnemental Régional). Elle s’est finalisée début 2020 en partant d’un constat : la région Hauts-de-France est un territoire qui possède un grand littoral (un habitant sur six y vit) avec plusieurs ports, des moyens de communication vers toute l’Europe et beaucoup de plages mais il ne forme pas une unité, faute de la mise en place d’un dialogue commun. «Or, c’est en parlant ensemble d’une même voix entre élus, entrepreneurs du monde maritime, association et monde de l’enseignement, que nous pourrons vraiment faire de notre littoral une locomotive pour toute la région», commente Jean-François Rapin, son président.

Si les débuts du Parlement de la mer ont été contrariés par la crise sanitaire, ses membres ont néanmoins commencé à travailler sur plusieurs pistes au sein de quatre commissions : économie maritime, portuaire, attractivité maritime et transition écologique et climatique (pour la préservation du trait de côte). Elles peuvent se résumer ainsi : Comment faire pour que les trois grands ports du territoire, Dunkerque, Calais, Boulogne-sur-Mer, aient une cohérence d’ensemble plutôt que travailler chacun de son côté ? Comment traiter les risques d’érosion du littoral et de submersions marines en mettant en place une politique d’ensemble ? Ou bien encore comment développer ensemble l’attractivité des ports de plaisance, activité génératrice de fortes retombées économiques ? Comment attirer plus de touristes sur nos côtes tout en préservant le foncier ?

En marge des Assises de l’économie de la mer qui se tenaient à Lille Grand Palais, le Parlement de la mer a tenu sa première assemblée plénière en présentiel à Dunkerque. «Un moyen de mettre en avant la nécessité pour une métropole aussi importante que celle de Lille d’avoir un port à sa portée pour se développer et de renforcer les liens forts qui existent déjà entre les deux villes» a apprécié Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et président de la Commission portuaire.

Cette réunion aura surtout été l’occasion de revenir les travaux déjà engagés par l’instance régionale sur des sujets de préoccupation des acteurs du littoral et de la mer : Quelle attractivité pour le littoral Hauts-de-France à l’horizon 2040 ? Comment gérer le foncier pour préserver l’activité touristique vitale d’un point de vue économique tout en se pliant à la perspective du «zéro artificialisation» des sols d’ici 2050 voulue par la loi Climat ? Comment réussir la décarbonation de nos ports avec l’exemple de celui de Dunkerque qui a pris une longueur d’avance en la matière ? Des thèmes majeurs pour l’avenir du territoire qui ne pourront être solutionnés que sur du moyen à long terme. Ils ne manqueront pas d’être une nouvelle fois débattus lors d’une prochaine session du Parlement de la mer.