Réforme du RSA
Expérimentation France travail : le ministre du Travail Olivier Dussopt à Laon
Le ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion était en déplacement à Laon le 11 mai dernier, dans le cadre du lancement de l’expérimentation France travail dans l’Aisne. L’occasion notamment pour Olivier Dussopt d’annoncer une rallonge de l’enveloppe de 21,8 millions d’euros [ndlr, 134 millions au niveau national] pour financer l'Insertion par l'activité économique (IAE) en Hauts-de-France.
Le ministre s’est rendu à la Régie de quartier de Laon, un chantier d’insertion accompagnant les personnes éloignées de l’emploi et accompagnées dans leur recherche de travail, avec des perspectives durables d’insertion. Olivier Dussopt a également participé à une table ronde pour échanger avec des entreprises et des professionnels de l’insertion sur l’expérimentation France travail (future appellation de Pôle emploi en 2024). Avec cette réforme du RSA, le Gouvernement entend faire du plein emploi un de ses chantiers prioritaires, pour mieux répondre aux besoins d’insertion des demandeurs d’emploi et aux besoins des entreprises. Dix-neuf territoires expérimentation ont été sélectionnés, dont l’Aisne - qui compte 16 000 foyers allocataires du RSA pour un budget de 110 millions d'euros en 2023 - la Somme et le Nord en Hauts-de-France. La première évaluation du dispositif est prévue pour septembre 2023.
Rendre plus lisible et visible l'accompagnement
L’expérimentation portée par le ministre du Travail, du plein emploi et de l’insertion et pilotée par le Haut commissaire à l’emploi et l’engagement des entreprises Thubaut Guilluy vise à rendre plus lisible, visible et efficace l’accompagnement – par les Départements et Pôle emploi – des allocataires du RSA (qui devront effectuer de 15 à 20 heures d'activité par semaine : bénévolat, immersion en entreprise, formation, soins...) notamment par la mise en place d’un guichet unique renforcé sur l’accompagnement et les freins à l’emploi. Dans l'Aisne, l'expérimentation débute par le bassin de Laon, avec l'accompagnement dan un premier temps de 3 000 allocataires.
« À l’heure où les résultats du RSA en matière d’aide au retour à l’emploi ne peuvent satisfaire personne, l’Aisne s’engage pleinement dans l’expérimentation d’un nouveau RSA afin de donner à chaque bénéficiaire davantage de moyens pour accéder au marché du travail », a commenté Isabelle Létrillart, vice-présidente du Conseil départemental en charge de l’Insertion et du retour à l’emploi, de la famille et de la protection de l’enfance le 11 mai.
« La solidarité ne peut se résumer au versement d’une aide financière qui ne permet que de survivre. Nous devons rebâtir une solidarité basée sur l’accompagnement de tous les femmes et les hommes pour leur retour à une activité salariée, nous partageons cette même volonté avec le ministre Olivier Dussopt », a complété de son côté Nicolas Fricoteaux, président du Conseil départemental.
« Nous gagnerons la bataille de l’emploi grâce à des moyens adaptés, rénovés et amplifiés »
Au-delà
de l’engagement d’une partie des allocataires dans des parcours
de formation et de qualification, certains bénéficiaires axonais du
RSA sont directement engagés dans des parcours
d’insertion, notamment au travers des chantiers d’insertion.« Début
avril, j’ai été informé d’une baisse de l’enveloppe
régionale consacrée au financement des activités
d’insertion. Après avoir alerté le ministre
de cette difficulté,
je
remercie Olivier Dussopt d’avoir rétabli les moyens
financiers dédiés aux chantiers d’insertion, et
même de les avoir augmentés. Nous
gagnerons la bataille de l’emploi grâce à des moyens adaptés,
rénovés et amplifiés dont les chantiers d’insertion qui sont une
solution connue et reconnue »,
s’est
félicité
le
président du Conseil départemental.
Le
Département de l’Aisne s’était emparé dès la fin 2019 de la
problématique du retour à l’emploi avec le le dispositif "Aisne
Actifs +" dont le but est
d’accélérer le retour à l’emploi des Axonais bénéficiaires
du RSA, grâce au renforcement des équipes chargées de
l’accompagnement et à la mise en place de parcours d’insertion
renforcés. « Cette
politique départementale a donné de bons résultats et le nombre de
bénéficiaires du RSA a sensiblement diminué »,
selon le Département.