Ex-friche industrielle devenue vitrine pédagogique des ENR

L’Eco-zone du Littoral c’est la conversion d’une friche industrielle en vitrine pédagogique des énergies renouvelables et de l’économie solidaire. Le "Climat Tour" organisé sur place a permis de faire le tour du propriétaire et d’enrôler de nouveaux partenaires.

Le 15 mai dernier, le pôle Climat du Cerdd organisait un “Climat Tour” à Coudekerque-Branche. «Temps de découverte de bonnes pratiques régionales en regard des changements climatiques, c’est l’occasion de découvrir dans un format court, original et riche, une initiative, un parcours, un partenaire ou un site», annonçait Emmanuelle Latouche, directrice adjointe en charge du pôle Climat. Pour ce rendez-vous du mois de mai, l’organisateur proposait une plongée au cœur de l’Eco-zone de Coudekerque-Branche. Site remarquable, référencé comme projet de la troisième révolution industrielle du Nord-Pas-de-Calais, l’Eco-zone du Littoral est «une vitrine pédagogique du développement durable et de l’économie solidaire, qui s’articule autour de trois axes : l’économie, la formation, la pédagogie et la recherche sur les énergies renouvelables, et l’environnement», résumait Cyrille Gaillard, cheville ouvrière du projet. Cette ancienne friche industrielle regroupe donc aujourd’hui une SCOP qui emploie six personnes et génère 600 000 € de CA, un village des ENR constitué de six chalets thématiques (photovoltaïque, éolien, solaire thermique…), une station météo, une éolienne pédagogique, un banc d’études photovoltaïque et un autre de pieux géothermiques, une mini-box sur les enjeux de l’étanchéité à l’air, un concept de carrés pédagogiques, etc. Le tout représente un magnifique terrain de jeu pour les étudiants de l’université du Littoral, laquelle est à l’origine chaque année de projets tutorés et de cycles de conférences. «On a commencé avec l’ULCO, aujourd’hui on a des partenariats avec les lycées professionnels du Dunkerquois et on peut imaginer demain s’étendre aux collèges et écoles primaires», commentait Cyrille Gaillard. Parmi les autres projets dans les cartons de l’Eco-zone, il y a la réalisation d’une maison du bois couplée à une maison de l’écolonomie, un séchoir biomasse solaire, une centrale photovoltaïque, etc. Et surtout la promotion du site et de son concept, «basé sur un projet citoyen pour lequel on essaie d’associer un maximum de personnes», précisait Louis Monteyne, de l’association Bâtisseurs de l’économie solidaire. Pour ça, les partenaires du projet peuvent compter sur de nouveaux soutiens, à commencer par celui de la communauté urbaine de Dunkerque. «L’Eco-zone est née, il y a cinq ans, de manière quasi artisanale et est portée depuis par une équipe de passionnés. Mais, aujourd’hui, je pense que ce projet doit grandir, commentait David Bailleul, maire de Coudekerque-Branche et 1er vice-président de la CUD. Pour lui donner une nouvelle dimension, il lui faut de nouveaux soutiens : la CUD sera le premier partenaire de l’Eco-zone”, poursuivait l’élu, promettant qu’avec «ce coup de pouce, financier mais aussi de valorisation et de promotion du projet, on va pouvoir démultiplier les possibilités».