Rencontres de l’éco-transition à Loos-en-Gohelle

«Eveiller les consciences et créer des synergies»

Le CD2E a organisé les Rencontres de l’éco-transition, le 23 juin dernier à Loos-en-Gohelle, placée sous les thématiques des enjeux énergétiques de demain, de la rénovation des bâtiments et du déploiement des énergies renouvelables. L’occasion de mettre en lumière les entreprises qui œuvrent en faveur de l’environnement et d’échanger autour de tables rondes.

 De gauche à droite, Florine Wallyn, coordinatrice de la Frugalité heureuse, Isabelle Bardy, présidente de Globe 21, Alain Bavay, président du Pôle métropolitain de l’Artois, et Hervé Pignon, de l’ADEME. © Aletheia Press/Lolita Péron
De gauche à droite, Florine Wallyn, coordinatrice de la Frugalité heureuse, Isabelle Bardy, présidente de Globe 21, Alain Bavay, président du Pôle métropolitain de l’Artois, et Hervé Pignon, de l’ADEME. © Aletheia Press/Lolita Péron

Plus de 300 professionnels se sont réunis lors des Rencontres de l’éco-transition, organisées par le CD2E à Loos-en-Gohelle, ce 23 juin. Au programme de cette journée : une déambulation entre les stands des entreprises qui oeuvrent pour la rénovation de l’habitat de demain et pour les énergies renouvelables, ainsi que des tables rondes. «Le CD2E est un pôle dexcellence régionale qui propose tout au long de l’année des ateliers, des formations et des événements, destinés aux professionnels du bâtiment durable, de l’économie circulaire, des énergies renouvelables et de lachat public durable en Hauts-de-France. Il est essentiel pour nous de faire se rencontrer les professionnels du secteur pour éveiller les consciences et créer des synergies», a introduit Benoit Loison, président du CD2E.

Ainsi, parmi les stands, on comptait la présence de la société Eau-link et de son directeur Olivier Franque, qui propose des objets connectés pour la gestion de l’eau. Mais également l’entreprise ABC construction et son gérant Thierry Dambrine, qui construit des bâtiments respectueux de l’environnement grâce à des matériaux biosourcés et une enveloppe bioclimatique. Quant à Altaroad, elle a créé une application permettant aux entreprises de tracer les flux des matériaux et déchets transportés par des poids lourds.

Des tables rondes pour éveiller les consciences

Parmi les tables rondes proposées, l’une traitait la thématique : «Comment construire et rénover pour un habitat plus sain ?». Une vaste question à laquelle plusieurs intervenants ont tenté de répondre durant une heure. «Nous allons commencer par donner la définition de ce que nous entendons par 'bâtiment sain'. C’est un bâtiment qui permet de se protéger des aléas climatiques. Nous entendons par là les canicules, le grand froid, les tempêtes, par exemple. Mais c’est aussi un bâtiment où l’on peut vivre à moindres frais tant sa construction est vertueuse», a explliqué Vincent Thellier, chargé de mission filières biosourcées au CD2E et animateur de cet atelier.

Pour Hervé Pignon, de l’ADEME, «l’habitat de 2040 est déjà là, mais il faut le réhabiliter avec des matériaux biosourcés, qui sont des matériaux qui s’adaptent facilement aux changements climatiques». De son côté, Florine Wallyn, coordinatrice de la Frugalité heureuse Hauts-de-France , a souligné : «Pour construire un habitat sain, il faut continuer à structurer les filières locales de matériaux biosourcés pour sécuriser l’approvisionnement, car l’utilisation du biosourcé doit devenir un automatisme. Mais il faut aussi que les professionnels de demain soient formés à l’utilisation de ces matériaux.» Enfin, Isabelle Bardy, présidente de Globe 21, a conclu : «Il faut avancer collectivement. Et il faut bien remarquer que nous ne pouvons pas faire sans les politiques qui prennent des décisions importantes.»