Europorte lance une offre ferroviaire haute fréquence

Fin mars, Europorte, basée à Lille et filiale de Getlink, a lancé son offre ferroviaire à haute fréquence «Flex express» entre la France, l’Allemagne et le Benelux. Trains complets ou wagons, demandes régulières ou ponctuelles, transport conventionnel ou de produits dangereux, l’entreprise, qui a transporté 7,2 millions de tonnes de marchandises en 2020, veut montrer sa capacité d’adaptation. Une annonce qui arrive alors que le report modal devient un enjeu national, avec l’objectif de doubler le transport ferroviaire d’ici 2030.

20% de l’activité à l’international

Flex Express est basée sur l’activité actuelle de l’entreprise, autour de l’axe Miramas (Bouches-du-Rhône)/Lérouville (Meuse). 

«C’est notre colonne vertébrale, note Xavier Sobler, directeur commercial d’Europorte. 20% de notre chiffre d’affaires est à l’international, principalement vers la Belgique et l’Allemagne, ce qui représente 15 trains par semaine pour chacun de ces pays.» Ce couloir de transport s’est densifié au cours des 15 années d’activité de l’opérateur privé. Aujourd’hui, ce sont 170 trains commerciaux par semaine qui sont affrétés et qui ont transporté 1,7 milliard de tonnes-kilomètres en 2020, soit 6% des parts de marché.

«Fin 2020, nous avons fait le constat que nous proposions un large panel d’offres, des trains complets, mais aussi que nous avions traité 8 000 wagons isolés, soit 6% de notre activité, poursuit Xavier Sobler. En communiquant sur notre flexibilité, nous voulons encourager de nouveaux clients à faire appel à nous et lutter contre l’idée reçue que, dans le domaine ferroviaire, on va toujours au plus facile.»

Une activité qui résiste en 2020

Principaux atouts d’Europorte, son habilitation à circuler de façon autonome en Belgique et en Allemagne. Grâce à des partenaires, les zones portuaires et industrielles de Calais et du Havre sont à portée de rail. Enfin, la filiale Europorte services assure le chargement/déchargement, la logistique interne sur 40 sites industriels ainsi que la gestion d’infrastructures ferroviaires. Pour ce faire, l’entreprise compte 1 000 salariés, dont 450 sont employés à l’activité de traction.

En 2020, l’opérateur a réalisé un chiffre d’affaires total de 123 millions d’euros : 89 millions pour l’activité de traction, 19 millions pour l’activité logistique et, enfin, 15 millions d’euros concernant la gestion d’infrastructures ferroviaires. Des résultats qui se sont plutôt bien maintenus dans un contexte difficile, en baisse de 3% par rapport à 2019. Malgré tout, Xavier Sobler se veut prudent : «Nous espérons rebondir cette année, mais il est difficile de savoir quand l’économie va repartir...»