Européennes: Toussaint refuse "les gauches irréconciliables"

Marie Toussaint "ne croit pas aux gauches irréconciliables", mais a déploré mardi sur Public Sénat "la brutalisation de la vie politique" à gauche, réclamant de "la clarté" à la tête de liste PS/Place publique Raphaël Glucksmann et "de...

La tête de liste écologiste aux européennes, Marie Toussaint, le 4 mai 2024 à Bordeaux © ROMAIN PERROCHEAU
La tête de liste écologiste aux européennes, Marie Toussaint, le 4 mai 2024 à Bordeaux © ROMAIN PERROCHEAU

Marie Toussaint "ne croit pas aux gauches irréconciliables", mais a déploré mardi sur Public Sénat "la brutalisation de la vie politique" à gauche, réclamant de "la clarté" à la tête de liste PS/Place publique Raphaël Glucksmann et "de la modération" au leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.  

La tête de liste écologiste, créditée entre 5,5 et 8% des intentions de vote, qui avait prôné la "douceur" en politique, a récusé tout changement de ton dans sa campagne, même si samedi dernier en meeting à Bordeaux, elle a taclé les deux camps, critiquant "le flou" de l'un et "la brutalité" de l'autre.

"J'ai toujours dit que je refusais la guerre des gauches et que je refusais que nous construisions des fossés infranchissables entre les partenaires de gauche", a rappelé Marie Toussaint sur Public Sénat, soulignant qu'elle avait "proposé un pacte de non-agression", mais avait été "bien seule à le mettre sur la table".

"Qu'est-ce qui s'est passé depuis? Eh bien, on a eu une brutalisation de la vie politique", a-t-elle déploré, disant tenir "à ce que les gauches puissent travailler ensemble" et puissent "débattre sans combattre".

"Samedi, j'ai demandé à la liste socialiste d'agir dans la clarté, c'est-à-dire de dire ce que votaient vraiment les socialistes au niveau européen, qui est très différent de ce qui est malheureusement dit en France", a-t-elle asséné, affirmant que "les socialistes européens ont voté pour l'austérité, ont voté pour les mégacamions, ont voté pour le détricotage environnemental de la Politique agricole commune".

"J'ai bien peur que les mots utilisés en France créent de la confusion sur ce que vote vraiment la famille européenne socialiste", a-t-elle ajouté.

En ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, elle lui a demandé "de la modération".

"Restons modérés, n'empêchons pas notre capacité de construire ensemble par la suite", a-t-elle dit, jugeant que Jean-Luc Mélenchon, "il l'a dit lui-même, n'est aujourd'hui pas en campagne électorale européenne, mais en campagne pour sa quatrième élection présidentielle et sa stratégie, c'est de diviser la gauche aujourd'hui pour mieux la réunir derrière lui"

"Je ne crois pas aux gauches irréconciliables", et "je mettrai toute mon énergie à ce que ce ne soit pas le cas", a-t-elle ajouté.

34R27LZ