Etsy Nord, main dans la main avec ses artisans

À la suite de la boutique collective organisée par la Team Etsy Nord, le collectif «Mains à Main» a été mis en place afin de continuer à promouvoir les créateurs de la plateforme.

La boutique collective a réuni plus de 3 000 personnes.
La boutique collective a réuni plus de 3 000 personnes.

La boutique collective a accueilli plus de 3 000 visiteurs.©Manon Debeurme

Floriane Leblong crée des bijoux en résine et en cuivre dans son atelier depuis quatre ans sous la marque Empreinte d’Apesanteur. La responsable de la Team Etsy Nord a cofondé le collectif «Mains à Main» cette année. Elle a coorganisé la boutique collective de la Team, regroupant 34 créateurs de la région, dans le cadre d’Etsy Made in France. Pour sa seconde édition, celle-ci s’est tenue début décembre entre les murs du salon du Pont-Neuf dans le Vieux-Lille. Au total, 928 créations ont été vendues pour un chiffre d’affaires brut de plus de 18 000 €. Un véritable succès selon la jeune femme : «On a eu à peu près 3 000 à 4 000 visiteurs, donc plus du double de l’année dernière et en chiffre d’affaires plus du triple.» Bijoux, objets de décoration, mode enfant, papeterie, recyclage, les différents créateurs ont pu exposer leur savoir-faire. «On insiste sur le savoir-faire artisanal, on est dans l’éthique, la valeur humaine», explique-t-elle.

Valoriser les artisans

La région profite du large dynamisme de son réseau de créateurs. «Ils sont motivés et très demandeurs.» En marge de l’événement, la Team Etsy Nord a fondé l’association «Mains à Main» qui doit promouvoir les activités de ses adhérents sans but lucratif. «On va communiquer officiellement sur l’association et proposer aux créateurs de devenir membres en janvier.» Elle compte pour l’instant les créateurs de la boutique collective et s’appuie sur des bourses Etsy en attendant de pouvoir obtenir des subventions locales. Pour Floriane Leblong, il s’agit de faire travailler les deux organismes ensemble. La Team Nord organise déjà des ateliers de formation. «Souvent les créateurs sont en demande de conseil, ce n’est pas évident d’arriver sur une plateforme internationale.» Les plus expérimentés peuvent quant à eux se prêter au jeu du «choc critique», où les artisans forment des petits groupes pour visiter les boutiques des uns et des autres et formulent une analyse pour chacune d’entre elles. Beaucoup d’artistes peinent à vivre de leur métier. Certains associent la vente de leurs créations à un travail en entreprise, d’autres sont free-lance. «J’ai pu rencontrer, notamment chez les graphistes, un combo entre la vente et des ateliers proposés. Les céramistes font aussi des stages», ajoute Floriane Leblong. Cette dernière garde une activité à 80% en entreprise en tant que salariée. Les créateurs subissent également des charges. La fermeture récente de Little Market, pendant d’Etsy pour les créateurs amateurs, a provoqué leur arrivée massive sur la plateforme. Pour la plupart, non déclarés, ceux-ci auraient opposé une «concurrence déloyale» aux professionnels. Un conflit de courte durée selon les dirigeants d’Etsy en France : «la législation prévoit de rendre obligatoire la déclaration de toute vente en ligne», explique Floriane Leblong.