Réfection des deux groupes scolaires à Houplin-Ancoisne
«Etre précis pour que nos besoins et exigences soient bien pris en compte»
A Houplin-Ancoisne, devant la vétusté des groupes scolaires Victor-Hugo et Ferry-Vion qui accueillent près de 330 élèves, la municipalité a décidé de procéder à la réhabilitation et à la reconstruction des différents bâtiments qui composent les deux ensembles. Au total, ce sont cinq sites qui sont concernés. Dominique Gantiez, la première magistrate de cette petite commune installée sur le territoire de la MEL, Claude Delval, son premier adjoint, et Lucie Descatoire, la directrice générale des services, reviennent sur ce projet ambitieux.
La Gazette : Comment organise-t-on la rénovation et la réhabilitation de deux complexes scolaires en milieu rural ?
En réfléchissant au projet, il a déjà fallu prendre en compte différentes problématiques. D’abord la problématique financière, ensuite la problématique du terrain, sachant que notre commune est gardienne de l’eau et que tous les terrains sont classés champs captants, ce qui rendait le projet de construction d’un groupe scolaire unique irréalisable. Ceci dit, il était nécessaire d’apporter de nouveaux équipements scolaires à la commune. C’était une promesse de campagne.
Il y avait également une configuration particulière à prendre en compte…
Effectivement ! Il faut mentionner la multiplicité des bâtiments, cinq exactement pour l'ensemble du village. D’un côté, vous avez trois bâtiments pour l'école Ferry-Vion d’Ancoisne, et de l’autre, deux pour l'école Victor-Hugo d’Houplin. Vous imaginez la difficulté du dossier. Avec plus de 300 élèves. Actuellement, un écolier, dans sa journée type, peut être accueilli le matin à une première adresse, suivre la classe à une deuxième et manger à une troisième. A cela s’ajoute les problématiques d’organisation, notamment en termes de personnels pour gérer l’ensemble de ces flux d’enfants, le matin, le midi et le soir.
Quel calendrier a été choisi pour refaire les deux ensembles ?
Il y aura au total trois phases. La première phase touchera l’école Charles-Vion qui sera démolie. C’est sur ce site que sera reconstruite l’école Ferry-Vion à laquelle on trouvera un autre nom par la suite. C’est un grand besoin car, initialement, cette école Charles-Vion a plus de 50 ans, et il s’agissait d’un bâtiment provisoire. La deuxième phase concernera la réhabilitation de la cantine et du périscolaire. Enfin, la troisième phase consistera à regrouper l’école Victor-Hugo à Houplin sur un site unique. Nous passerons ainsi de cinq à trois bâtiments. Il était important pour nous d’apporter aux enfants des lieux d’accueil et d’apprentissage aux normes actuelles et d’améliorer la fonctionnalité des différents sites pour limiter tous ces déplacements. Avec un bouclage des travaux pour - on l’espère - septembre 2025, au plus tard 2026.
Quelles sont les contraintes rencontrées dans le développement de ce projet ?
Comme nous sommes une petite commune, il y a un équilibre financier à respecter. C’est une attente forte de la population et des enseignants. La première phase représente un coût de 3,2 millions d’euros HT de travaux, avec un financement de l’Etat, alors que nous attendons pour le moment une réponse du Département et de la MEL. Le budget total de ce projet s’élève à 8,5 millions d’euros HT, études et travaux. Au-delà de l’aspect financier, il était également impossible de partir d’une page blanche, c’est-à-dire d’un terrain suffisamment grand, disponible et constructible. Il a fallu "portionner" de la manière la plus cohérente qui soit, afin d’avoir un projet lisible et non éclaté.
Le début des travaux est prévu pour quand ?
En fait, actuellement, nous sommes en période de concours. Le concours est une technique d’achat qui va permettre de choisir le maître d’œuvre. Il y a deux étapes : la première concerne la sélection des candidatures ; c’est la phase dans laquelle nous sommes. La seconde consistera, après avoir sélectionné trois candidatures, à faire concourir celles-ci autour de l’esquisse du bâtiment que l’on souhaite, et sur la base du programme qu’on va leur fournir. Il faudra être précis pour que nos besoins et exigences soient bien pris en compte, sans être non plus trop restrictif, ce qui inhiberait le concepteur dans ses propositions.