Étienne Malher sort de sa retraite et prend la présidence
Étienne Malher, le PDG de MS Techniques à Pompey, vient de prendre la présidence de la CPME Grand Est suite au décès subit de Pierre Marx. Un costume de président que l’entrepreneur lorrain a déjà porté à la tête de CPME Meurthe-et-Moselle (qui s’appelait encore CGPME) et qu’il endosse cette fois-ci dans une dimension régionale XXL. L’ADN demeure le même : faire entendre la parole des patrons de PME tout en s’affichant comme un intermédiaire entre les unions départementales et les différents pouvoirs publics régionaux.
Ce n’est pas vraiment le genre «présidents professionnels» comme il les définit, référence faite à certains de ses homologues d’autres corporations inscrivant leur succession de mandats dans la durée comme un plan de carrière établi. Étienne Malher, le nouveau président de la CPME Grand Est (élu début juillet suite au décès subi de Pierre Marx en mai dernier), «n’aime pas vraiment ce genre de personnes.» Président, il l’est de nouveau, notamment après avoir il y a quelques années présidée la CGPME Meurthe-et-Moselle (ancien nom de la CPME : ndlr), avant de laisser sa place en 2016 à l’occasion des dernières élections consulaires histoire de se concentrer à l’époque sur sa campagne pour la présidence de la CCI de Meurthe-et-Moselle. Battu, le PDG de MS Techniques à Pompey avait un peu pris sa retraite des devants de la scène de l’écosystème patronal. Il est resté actif et présent au sein de la CPME et des organismes paritaires, association d’entreprises et autres plateformes de soutien à la création d’entreprises mais à un degré moindre. Le décès de Pierre Marx en mai dernier semble avoir un peu bousculé les choses. L’ancien président de la CGPME de Meurthe-et-Moselle reprend du service et prend la présidence de la CPME Grand Est pour un mandat de trois ans.
Fédérer et rassembler
«Ce n’est pas la même implication ! C’est plus une démarche en interne. La CPME Grand Est a surtout un rôle d’intermédiaire entre les unités départementales et les différents pouvoirs publics régionaux à l’image de la Région Grand Est. C’est au niveau des unités départementales que tout se passe !», assure le nouveau pilote de la CPME version région XXL. Marne, Ardennes, Haute-Marne, Aube, Meuse, Meurthe-et-Moselle, Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin des unités départementales au nombre de dix avec les Vosges. L’unité départementale vosgienne fait aujourd’hui l’objet de quelques tensions en termes de représentativité et de légitimité «mais j’ai bon espoir que cela se résolve assez rapidement.» Reste donc à fédérer et à rassembler toujours et encore ! Un travail déjà entamé par feu Pierre Marx «qui s’est déjà traduit notamment via la commission mandats, il nous faut aujourd’hui continuer à structurer.» Cette structuration passe «par une mise en synergie plus importante des différentes compétences des unités départementales pour les mettre au service des autres.» Une mutualisation nécessaire afin de continuer à peser ! «Il ne faut tout de même pas oublier que l’une de nos missions principales et de faire entendre la parole des patrons de PME et de TPE.» Une philosophie de l’engagement syndical qu’Étienne Malher entend continuer à mettre en pratique en distinguant bien «les grands groupes et les PME même si je n’ai rien contre les grands groupes.» Pas d’opposition mais une complémentarité recherchée. «Nous travaillons de concert avec les autres organisations patronales, en bon intelligence car nous avons naturellement des préoccupations communes.» Quand certains rêvent d’une union patronale, Étienne Malher demeure convaincu «qu’il faudra toujours un Medef et une CPME.» C’est dit ! Réforme des retraites, barème prud’homal en passant par les taxes transports, les sujets nationaux et régionaux ne manquent pas. «À nous de tenter de peser pour faire avancer les choses dans le bon sens pour les PME. En premier lieu, il faut continuer à se faire entendre !» Les PME du Grand Est semblent avoir trouvé leur voix (voie)….