Etats-Unis: 8.700 employés supplémentaires cessent le travail chez Ford sur consigne du syndicat UAW
Quelque 8.700 employés d'un site Ford du Kentucky, dans le centre des Etats-Unis, ont cessé le travail mercredi à l'appel du syndicat UAW, en réponse, selon l'organisation, au refus du constructeur de faire davantage de concessions...
Quelque 8.700 employés d'un site Ford du Kentucky, dans le centre des Etats-Unis, ont cessé le travail mercredi à l'appel du syndicat UAW, en réponse, selon l'organisation, au refus du constructeur de faire davantage de concessions dans les négociations sur un nouvel accord collectif.
Ces salariés d'une usine de Louisville sont venus grossir les rangs des effectifs déjà en grève au sein des trois grands constructeurs automobiles américains historiques, Ford, General Motors et Stellantis (Chrysler), pour les porter à près de 34.000, alors que le mouvement dure depuis près de quatre semaines.
Environ 23% des employés syndiqués sont désormais à l'arrêt au sein du "Big Three", terme qui désigne les trois constructeurs.
"L'arrêt de travail" déclenché mercredi à 22H30 GMT et qui concerne une usine fabriquant des pick-up, "a été décrété après que Ford eut refusé d'aller plus loin dans les négociations", a indiqué, dans un communiqué, l'UAW, prévenant que "cette décision surprise marquait une nouvelle étape" du conflit social.
"Nous avons été très clairs, et nous avons attendu assez longtemps", a déclaré le président du puissant syndicat, Shawn Fain, cité dans le communiqué, "mais Ford n'a pas compris le message."
"Il est temps de parvenir à une convention juste chez Ford et les autres membres du +Big Three+ (GM et Stellantis)", a poursuivi le responsable syndical. "S'ils ne le comprennent pas au bout de quatre semaines, l'arrêt de travail des 8.700 employés de cette usine très rentable va les aider."
L'UAW a indiqué que son président tiendrait son point hebdomadaire vendredi à 14H00 GMT sur l'état des discussions.
Dans un communiqué séparé, Ford a qualifié de son côté l'annonce de l'UAW de "grossièrement irresponsable", prévenant que l'expansion de la grève "entraînera des conséquences douloureuses" notamment sur les autres secteurs de l'entreprise ainsi que ses fournisseurs.
La semaine dernière, l'UAW avait décidé de ne pas mobiliser davantage de ses membres, contrairement aux semaines précédentes, faisant état de "progrès importants" dans les négociations.
Les discussions achoppent notamment sur le montant des revalorisations salariales. L'UAW réclame quelque 40% d'augmentation sur les quatre années de la nouvelle convention, tandis que Ford n'est allé que jusqu'à 23%, GM et Stellantis s'étant arrêtés à 20%.
Le syndicat cherche aussi à obtenir des garanties relatives à la transition des trois constructeurs vers l'électrique, qui va entraîner la fermeture de certains sites et l'ouverture de nouvelles usines.
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