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Et si on se ouatait dans l’esprit de Noël ?

La période actuelle est peu propice aux bonnes nouvelles. Pourtant, les fêtes approchent à grand pas. Si on débranchait quelque peu en retrouvant un zeste de légèreté ? Suivez le guide…

Et si on se ouatait dans l’esprit de Noël ?

Ce sera le grand suspense des jours à venir. On ne parle pas ici des exploits de la bande à Mbappé du côté de la coupe du monde de football au Qatar, il y a quinze jours honnie en raison des questions - restant sans réponses - sur les droits de l’homme, l’aberration environnementale, la corruption… Comme par magie, ce climat de début de mondial qui nous faisait encore espérer à une prise de conscience humaine sur des sujets fondamentaux s’est dissipé. Exit les (rares) attitudes de protestation. Elles sont même moquées à présent. Le Graal, c’est aujourd’hui le retour à la normalité de suivre son équipe préférée sur son canapé ou dans les fan zones, s’enflammer devant les audiences de la télévision. Un ballon qui roule, quelques buts extatiques des demi-dieux du foot et tout disparaît, comme de la poudre de perlimpinpin... Selon l’expression romaine, «Panem et circenses» («du pain et des jeux»). Les gladiateurs jadis vénérés ont quitté les arènes pour se muer en héros des temps modernes dans des stades, ici sortis du désert. Un mirage de notre époque... Non, le suspense, plus urgent, à venir est de savoir comment vont nous impacter les probables coupures d’électricité cet hiver, à cause de la production historiquement basse du parc nucléaire français. Quid des répercussions sur le monde économique, les entreprises ? Ceci rajouté à la Covid-19 qui n’a pas disparu du paysage, à la guerre ukrainienne qui dure avec des conséquences indéterminées, le contexte inflationniste jamais vu depuis 40 ans, la hausse des coûts de l’énergie, des réformes sociales, dont l’explosif dossier des retraites, qui devraient voir son lot de manifestation à court terme… et quelques autres nouvelles du même acabit, on vous l’avoue, il y a mieux pour se plonger avec légèreté dans les fêtes de fin d’année. Et pourtant, elles sont là, à nos portes, près de l'âtre de notre cheminée. Alors, si durant ces quinze jours, ces trois semaines, on faisait un break quant au climat ambiant et on s’offrait une parenthèse ?

Dans nos villes et villages, les lumières sont apparues, Saint-Nicolas a fait sa tournée émerveillant les yeux des petits et des grands (qui se sont souvenus avoir été petits). Si on s’immergeait dans ces jolis marchés de Noël qui fleurissent ici et là. Ceux de Metz, par exemple, sont parmi les plus beaux d’Europe. Alors, sortons, humer l’air frais, avec écharpe et bonnet de laine comme doux compagnons. Fermons les yeux, nous voilà transportés au cœur de ce décorum de chalets en bois, de sapins illuminés, de guirlandes scintillantes, de vin chaud et de parfums d’épices, à la découverte des talents artisanaux uniques. Prendre le temps d’observer, ralentir le pas, laisser la bise d’hiver effleurer notre visage, s’autoriser à un zeste de rêve et de féerie… En cette période de l’Avent, selon cette autre expression du poète latin Horace «Carpe diem» («Cueille le jour sans te soucier du lendemain») n'a jamais semblé être aussi d'actualité. Un remède d'authenticité, anti-morosité... À savourer sans modération...