Éric Pilat médaillé, l’entreprise Fer Art à l’honneur

Fait chevalier de l’ordre national du Mérite, Eric Pilat souhaite avant tout que cette distinction permette de donner un coup de projecteur sur l’entreprise qu’il dirige et sur les hommes qui la composent. L’occasion pour lui d’évoquer les projets de Fer Art qui veut revenir sur des marchés plus traditionnels.

Eric Pilat Président directeur général de la société Fer Art a été fait Chevalier de l'ordre national du mérite. Une distinction qui lui a été remise sur demande de Stéphane de Saint-André, député de Béthune.
Eric Pilat Président directeur général de la société Fer Art a été fait Chevalier de l'ordre national du mérite. Une distinction qui lui a été remise sur demande de Stéphane de Saint-André, député de Béthune.
D.R.

Eric Pilat, PDG de la société Fer Art, a été fait chevalier de l'ordre national du Mérite. Une distinction qui lui a été remise sur demande de Stéphane de Saint-André, député de Béthune.

Éric Pilat est le dirigeant d’entreprise emblématique de la SCOP Fer Art, une ferronnerie serrurerie d’art installée à Béthune. Il est également membre actif de plusieurs clubs d’entreprises et élu à la chambre de commerce de l’Artois. Récemment, il a été fait chevalier de l’ordre national du Mérite. Une distinction pour l’homme, mais aussi une reconnaissance pour l’entreprise et les hommes qui la composent.
«Sans les salariés de mon entreprise, je ne suis rien, plus encore dans une SCOP où chaque salarié est actionnaire», souligne modestement Éric Pilat, PDG de Fer Art, une entreprise créée par Émile Beaucourt en 1927, devenue une SCOP en 1933.
Il a intégré Fer Art en 1984, apprenant le métier sur le tas : «Je n’avais que 18 ans, j’ai été manœuvre, chef d’équipe, conducteur des travaux et adjoint. Je dois tout à cette entreprise…» Éric Pilat avait en effet quitté l’école à l’âge de 17 ans, sans diplôme : il voulait vendre des livres sur les marchés.
Son parcours aura été remarqué par Stéphane de Saint-André, député de Béthune, qui a fait la demande de distinction auprès des autorités compétentes.

Un bel outil. Arrivée en 2003 sur le parc d’activité Futura de Béthune, Fer Art a compté jusqu’à 40 salariés, pour 4 millions d’euros de chiffre d’affaires entre 2012 et 2013. «Nous avions connu un développement trop rapide, la qualité de nos réalisations avait baissé. C’était inadmissible», précise-t-il.
Après une année 2013 très difficile commercialement, l’entreprise a donc réduit la voilure pour revenir à une taille plus humaine et se recentrer sur son cœur de métier. «C’est également à cette période que nous avons ouvert une unité aluminium, baptisée Art aluminium.»
L’entreprise possède un indéniable savoir-faire dans le domaine de la ferronnerie. Si elle réalise essentiellement des garde-corps et des escaliers, elle est aussi capable de travailler sur des réalisations beaucoup plus complexes. «C’est dans ces demandes un peu particulières, ces ‘moutons à cinq pattes’, que nous exprimons tout notre art», détaille le PDG de la PME béthunoise.
Les clients de l’entreprise sont des particuliers à la recherche de réalisations sur mesure, mais aussi 70% de grands groupes dans le domaine du BTP. «Nous œuvrons également de plus en plus pour les collectivités dans le cadre de contrats de service.»

À l’ancienne. Forte des compétences de ses salariés, Fer Art souhaite se diriger vers des réalisations plus traditionnelles : «Nous pourrions travailler sur des meubles de style industriel, à l’ancienne, avec du travail très soigné et des finitions irréprochables.» Et d’évoquer le marché très dynamique de la métropole lilloise ainsi que les demandes de plus en plus importantes pour des ouvrages hors normes et sur mesure. Dans les cinq années à venir, Eric Pilat souhaite amener l’entreprise vers ces nouveaux marchés de la décoration et de l’aménagement d’intérieur, et mettre l’accent sur la ferronnerie d’art : «Je pense clairement aux verrières style atelier, qui sont en vogue depuis quelques années.»
Eric Pilat pense certes à l’avenir, mais surtout à la pérennité de l’entreprise : «Mon rêve serait de pouvoir transmettre ce bel outil, tel qu’il m’a été transmis il y a quelques années, et assurer l’avenir des hommes qui font la richesse de cette entreprise.»