Reprise

Eppeville : changement de dirigeant pour GMS

Cédants et repreneurs d’affaires, (CRA) association nationale à but non lucratif créée en 1985, facilite la transmission des TPE et des PME. Illustration avec l’entreprise GMS, spécialisée dans la chaudronnerie, la tuyauterie et la manutention et implantée à Eppeville.

 (de g. à dr.) Emmanuel Omont, Samuel Gense et Jacques Facquer.
(de g. à dr.) Emmanuel Omont, Samuel Gense et Jacques Facquer.

La mission de CRA, membre du réseau Transmettre et reprendre*, est de faciliter la transmission d’entreprise, elle met à disposition les ressources nécessaires à la cession ou à l’acquisition d’une entreprise.

Son action contribue à la sauvegarde des emplois et des savoir-faire dans les territoires, le CRA remplit sa mission grâce au professionnalisme et aux compétences pluridisciplinaires de ses délégués - 240 bénévoles, anciens dirigeants et patrons d’entreprise accompagnent les cédants et repreneurs, tout au long du processus de transmission.

Il existe en France 72 délégations régionales et des correspondants en Belgique et en Suisse. Afin de pouvoir bénéficier des conseils de ces spécialistes, les futurs cédants et/ ou repreneurs doivent adhérer au CRA. Chaque année, 500 à 600 entreprises sont à vendre en France.

Mise en relation fructueuse

Jacques Facquer, délégué du CRA d’Amiens, a mis en relation le dirigeant de GMS et le repreneur de l’entreprise. Samuel Gense, 37 ans, dirigeant de GMS, a pris en septembre 2021 la décision de vendre l’entreprise qu’il dirigeait depuis 2017. L’entreprise familiale (4 millions d’euros de chiffre d’affaires) a été créée par son père en 1991, et emploie 32 salariés en CDI ainsi que quelques intérimaires.

Avec sa femme, qui travaille à ses côtés, il avait en tête un autre projet de vie, dans une autre région. Mais il avait un objectif : garder le côté familial de l’entreprise, et ne pas la vendre à un grand groupe.

L’activité de GMS est la maintenance industrielle et les travaux neufs dans les industries agroalimentaires, qui représentent 60% du chiffre d’affaires. Elle fabrique aussi des tapis roulants pour les betteraves et le blé. Les matériaux sont découpés à l’eau à la place du laser qui ne peut couper que des éléments de douze millimètres, l’eau découpant jusqu’à 200 millimètres, avec une puissance de 4 000 bars.

L’entreprise est certifiée Mase pour la sécurité en entreprise et sur les chantiers des clients, ce qui lui permet d’aller sur des sites Seveso. Dans la démarche RSE, les vieux matériaux des clients sont recyclés. Comme beaucoup d’entreprises, GMS a des difficultés à recruter des soudeurs et des chaudronniers.

De son côté, Emmanuel Omont, cofondateur de l’école de production de O’Tech (en partenariat avec Promeo), qui forme des jeunes de 15 à 17 ans dans les métiers de la chaudronnerie, avait comme projet de diriger une entreprise de chaudronnerie. 

Connaissant le CRA par le bouche à oreilles, cet ingénieur haut niveau dans une grande entreprise compiégnoise a adhéré à l’association et a été mis en relation avec Samuel Gense par le délégué du secteur de Ham, Jacques Facquer. L’affaire entre les deux hommes a été conclue en sept mois, Emmanuel Omont est déjà aux manettes et Samuel Gense quittera définitivement GMS en octobre prochain.

*Aux côtés de l’Agence France entrepreneurs, Bpifrance, la CCI, Entreprendre en France, les Chambres de métiers et de l’artisanat, les Conseils nationaux des barreaux, les experts-comptables et les notaires