Entrez dans la lumière…
Difficile de croire que derrière cette porte de la rue Favart se cache un concentré de technologies lumineuses et architecturales. En maîtrisant la lumière, Lumispot offre à ses clients un éclairage sur leur identité et leur caractère.
Depuis 1986, l’entreprise tourquennoise accompagne et conseille les architectes, les maîtres d’œuvre, les bureaux d’études, les chaînes de magasins ou les installateurs dans leurs solutions d’éclairage. A l’origine de cette idée, Jean-Pierre Croquet. En 2008, il cède son entreprise à Thibault Destombes qui, après avoir passé une bonne dizaine d’années dans la grande distribution, avait déjà repris une société de confiserie. «J’ai ouvert le magasin Leroy Merlin de Roncq en 1984 et agrandi celui de Tourcoing. Mais comme j’avais envie de changer de monde et de me nourrir de projets, je me suis donc mis à fabriquer des dragées ! Mon père travaillait dans ce milieu que je connaissais bien. Mais en 2000 j’ai dû déposer le bilan : il fallait investir 12 millions de francs pour être aux normes. Les risques financiers étaient trop conséquents. Je suis donc allé voir mon concurrent, je lui ai proposé de disposer de l’outil industriel et moi, de développer l’outil commercial. Je me suis battu mais j’ai finalement tout revendu en 2008. Je voulais aussi m’éloigner des relations avec la grande distribution où, quand on baisse les prix, c’est souvent au détriment de la qualité», se souvient Thibault Destombes. Il garde néanmoins un pied dans le milieu en étant actionnaire à 50% du célèbre artisan limonadier régional, La Gosse, à Liévin.
De la confiserie à l’éclairage haut de gamme. En cherchant une activité en B to B, il tombe sur Lumispot, très connue dans le monde des installateurs. «La passation s’est très bien passée et d’ailleurs Jean-Pierre Croquet travaille dans le bureau juste au-dessus !», s’amuse le gérant. Il reprend la société à un moment plutôt complexe : la crise de l’immobilier. «L’éclairage intervient en bout de chaîne, alors nous avons senti les effets plus tard. Mais j’ai voulu investir malgré une période difficile. Le jour où la reprise va s’amorcer, je serai sur les starting-blocks ! Mon but ? Etre l’incontournable de l’éclairage dans la région.» Qu’ils soient installateurs, architectes ou bureaux d’études, les clients bénéficient de l’important réseau de fabricants de Lumispot, soit plusieurs milliers de produits provenant d’Espagne, de Belgique, d’Italie mais aussi de France. Etablissements publics, parcs privés, bureaux, commerces…, l’entreprise travaille essentiellement pour des professionnels − majoritairement régionaux −, sans exclure pour autant le particulier, même si ce n’est pas son marché principal.
Showroom entièrement rénové. Pour mieux apprécier les produits, Thibault Destombes a imaginé un showroom ultra-moderne où se côtoient lumières d’intérieur, d’extérieur et systèmes dernier cri. Comme cet éclairage multicolore qui donne une impression bluffante de 3D. Impossible de ne pas rester sans voix face à cet espace où l’éclairage est roi. «Désormais, nous avons un outil à la hauteur de notre professionnalisme où nous pouvons étonner les architectes. Je n’ai pas voulu faire un musée mais plutôt un concentré de réalisations originales», explique Thibault Destombes. D’autant plus qu’à cet aspect décoratif s’ajoute aussi celui des économies d’énergie, incontournables aujourd’hui dans les nouvelles constructions. Un espace est aussi à disposition des clients du retail pour venir tester les concepts. «Il faut aussi que nous apportions de la pédagogie. Plus on se rapproche du spectre solaire, plus la couleur se rapproche de la réalité. Bien éclairer apporte une réelle plus-value. L’éclairage fait partie du concept», explique Thibault Destombes. L’entreprise de huit salariés reste discrète sur le montant de son chiffre d’affaires mais espère le doubler d’ici cinq ans.
ENCADRE
Une suspension made in NPDC !
Thibault Destombes a imaginé une suspension entièrement réalisée en région avec des entreprises comme Lambin Ravau (Comines), SFAM (Société de fabrication d’articles en fil métalliques, à Armentières), Pos’Etiq (Comines) ou encore Lapra (Arras). «On réalise une économie de 25% par rapport au même produit fabriqué en Chine ! Mais, surtout, cette suspension est complètement régionale et répond à une demande à la fois design et économique.»