Entrepreneurs en difficulté : rebondir avant qu’il ne soit trop tard
Anticiper les difficultés, s’entourer des bons partenaires et oser demander de l’aide : autant de leviers essentiels pour permettre aux entrepreneurs de rebondir et de relancer leur activité.
«Face aux difficultés, les chefs d’entreprise ont souvent le réflexe de se replier sur eux-mêmes. Pourtant, c’est justement dans ces moments qu'ils doivent s’ouvrir aux autres et s’entourer des bonnes personnes», affirme Christophe Poujade, animateur du Club Rebond Hauts-de-France. Créée, il y a environ deux ans, cette association a pour mission de tisser des liens de proximité et d’apporter l’énergie nécessaire pour affronter les incertitudes économiques, surmonter les obstacles et éviter l’isolement et le découragement.
Le 4 mars, l’association a rassemblé ses membres – dirigeants et experts – pour présenter des solutions concrètes afin de rebondir après une période difficile. «Des associations qui accompagnent les entrepreneurs une fois qu'ils ont chuté, il en existe beaucoup. Notre particularité, c’est d'intervenir avant qu'il ne soit trop tard. Nous misons sur la prévention», souligne Christophe Poujade.
Le mandat ad hoc : une solution discrète et efficace
Lors de cette rencontre, Maître Michael Thyssen est intervenu pour expliquer les enjeux du mandat ad hoc, une procédure préventive permettant aux entreprises en difficulté de trouver des solutions avant qu'il ne soit trop tard. À l’échelle nationale, cette mesure affiche un taux de réussite impressionnant, estimé entre 75 et 90 %, signe de son efficacité. «Le mandat ad hoc s’adresse aux entreprises confrontées à des difficultés financières ou à une crise ponctuelle, tant qu'elles ne sont pas en cessation de paiement», rappelle Maître Michael Thysen.
Cette procédure présente plusieurs avantages majeurs. D’abord, le dirigeant conserve le contrôle de son entreprise, ce qui limite le stress et les incertitudes liées à une restructuration. Ensuite, la démarche reste confidentielle. Seuls l’administrateur judiciaire et les créanciers concernés en ont connaissance, évitant ainsi d’éventuelles répercussions sur la réputation de l’entreprise. Enfin, elle permet de réduire les coûts, car un seul interlocuteur pilote la négociation, contrairement aux procédures judiciaires classiques, souvent plus complexes et onéreuses. Un dispositif souple et efficace, qui peut faire la différence pour les entreprises en quête de rebond.
Des partenaires engagés pour aider les entrepreneurs
En plus des solutions concrètes proposées, le Club Rebond Hauts-de-France a également mis en lumière certains de ses partenaires stratégiques. Son objectif ? Créer un lien direct entre les entrepreneurs en difficulté et les structures capables de les accompagner, leur offrant ainsi des perspectives adaptées à leur situation. Parmi ces partenaires, figure la Banque Delubac & Cie, un établissement reconnu pour son approche atypique. «Notre banque se distingue par sa volonté d’accompagner les entrepreneurs, aussi bien dans leurs réussites que dans leurs moments de turbulence», souligne Simon Favier, directeur régional.
Contrairement aux établissements bancaires classiques, Delubac & Cie ne ferme pas la porte aux dirigeants ayant connu des échecs. «Nous savons qu'un revers ne signifie pas la fin d’une aventure entrepreneuriale. C’est pourquoi nous accordons des financements à ceux qui ont déjà traversé des difficultés, convaincus que le rebond est possible avec le bon accompagnement», insiste Simon Favier. En réunissant experts, partenaires et entrepreneurs, le Club Rebond Hauts-de-France prouve que face aux difficultés, le soutien et l’anticipation sont les clés d’un nouveau départ.