Entrepreneuriat au féminin 54 en mode relance

«Femmes : osez entreprendre !» Le slogan n’a pas changé et perdure toujours au sein du club EAF (Entrepreneuriat au féminin) de la CPME de Meurthe-et-Moselle. Si la proposition des femmes entrepreneures a doublé en vingt-cinq ans, elles ne représentent que 40 % des entrepreneurs aujourd’hui et semblent toujours hésiter à se lancer. Les raisons sont multiples : autocensure, sentiments d’illégitimité ou encore un accès plus difficile au crédit bancaire. La donne n’est pas nouvelle et la crise de la Covid-19 semble l’avoir confirmé. «Aujourd’hui, 70 % des entreprises qui sont créées par des femmes sont des micro-entreprises. Elles fonctionnent en solo et beaucoup apprennent le métier d’entrepreneur sur le tas. C’est très important pour elles de faire partie d’un groupement.» Doris Thiriot est co-présidente, avec Stéphanie Lorrain, d’EAF 54 depuis la fin du mois de mai dernier (le binôme succède à Sophie Munier, présidente pendant dix ans élue récemment vice-présidente d’EAF national et présidente d’EAF Grand Est). 

Changer les mentalités

Toutes les deux possèdent leur propre structure. Doris Thiriot dans l’univers de l’accueil de la petite enfance avec les P’tits Bambous et Stéphanie Lorrain a créé son studio photos, Sublimanie. La problématique de la création d’entreprise au féminin, elles connaissent. «Notre objectif est d’accompagner les dirigeantes, de promouvoir l’entrepreneuriat au féminin, de changer les mentalités, de défendre les droits et l’intérêt des femmes cheffes d’entreprise de façon générale. Notre club est aujourd’hui en phase de relance.» Réactivation des Matinales de l’Entrepreneuriat (la première s’est déroulée il y a quelques jours sur le thème de l’épargne salariale) à un rythme trimestriel, annonce d’actions dans le cadre de l’Opération Octobre Rose et naturellement la tenue des traditionnels Trophées de l’Entrepreneuriat au féminin. Elles ont toutes les deux été candidates à ces trophées lors des éditions précédentes et aujourd’hui elles sont sur le feu, avec leurs équipes, pour préparer la 9e édition. Un retour comme un symbole d’une reprise d’activité annoncé le 25 novembre prochain à l’Institut des sourds de la Malgrange. «La première sélection des candidates se déroulera avec le bureau d’EAF. Une dizaine de dossiers seront sélectionnés et le 2 octobre, le jury composé de nos partenaires départagera les dernières sélectionnées», explique le duo de présidente. Un temps fort certain que ces trophées pour le club qui en appelle d’autres.