Entre Louvignies-Quesnoy et Englefontaine
C’est le groupe RP Global qui s’occupe de ce projet «en développement» depuis 2009. Les engins doivent être installés à partir de cet automne. Pour l’entreprise lilloise, ce sera le huitième parc en Nord - Pas-de-Calais.
Le panneau de chantier en bordure de la route D934 qui va d’Englefontaine à Louvignies-Quesnoy.
Le panneau de RP Global, porteur du projet, et les voiries de desserte du site d’implantation se voient bien en bordure de la RD934, vers l’ouest, là où, malgré l’existence du parc naturel régional de l’Avesnois, l’agriculture intensive a gagné du terrain sur le bocage. C’est sur les territoires de Louvignies-Quesnoy et d’Englefontaine que se réalise en ce moment un parc de cinq éoliennes, non loin d’autres éoliennes. Pierre Muller, directeur France de RP Global, basé à Lille, explique que les machines devraient arriver sur le site en septembre/octobre et être opérationnelles pour la fin de cette année.
Précisons que RP Global Lille est la filiale française, créée en 2008, d’une société autrichienne. En octobre 2016, dans le sud du Cambrésis, dans la zone dite de L’Enclave, cette même société avait inauguré trois parcs de cinq éoliennes.
Longue procédure. M. Muller rappelle que si le montage se fait vite, «il faut au préalable compter six à huit ans de démarches et de travaux préparatoires». Il énumère quelques étapes à franchir : études d’impact, études techniques, instruction administrative, enquête publique, délivrance du permis de construire (obtenu en mai 2013), délais à respecter pour des recours éventuels, raccordement électrique, plan de financements, recherche d’obus ou de munitions datant des deux dernières guerres, chantier de terrassement…
Pour un tel projet, plusieurs réglementations doivent être passées en revue, par exemple dans le domaine de l’environnement, des monuments protégés, de la circulation aérienne, des radars météo, des distances (à plus de 500 m des habitations), de l’acoustique…
Descriptif. Dans l’Avesnois, précise M. Muller, il s’agit d’installer cinq machines du constructeur danois Vestas. Elles seront un peu plus petites que dans le Cambrésis : 75 m de hauteur pour le mât, 100 m d’envergure pour les pales, avec une puissance de 2,1 MW pour chacune. Le 20 juillet, les fondations étaient en voie d’achèvement.
Pour RP Global, précise son directeur pour la France, il s’agira du huitième parc dans le Nord – Pas-de-Calais. Pour ce projet, une filiale, la SAS Le Louveng (qui reprend le début des noms des deux communes), a été spécialement créée. L’investissement est de l’ordre de 17 millions d’euros.
Retombées financières. Pour qu’un parc se crée, rappelle-t-il, il faut avant tout que les conseils municipaux des communes concernées donnent leur accord. Ensuite, c’est l’Etat et ses services qui autorisent ou non le projet. On peut noter au passage que si le président du Conseil régional a marqué son opposition aux éoliennes, il ne peut pas s’opposer, a priori, à un projet dès lors qu’il respecte la procédure.
Ce genre de projet a aussi des retombées financières, ce qui suffit parfois à faire oublier les réticences face à ces projets industriels qui rencontrent des opposants.
La société paiera d’abord un loyer aux agriculteurs propriétaires, ainsi que la contribution économique territoriale qui comprend la cotisation foncière des entreprises (CFE) et l’imposition forfaitaire sur les entreprises de réseaux (IFER). Celle-ci sera partagée, précise M. Muller, entre les communes, l’Intercommunalité (communauté de communes du Pays de Mormal) et le Département.