Entretien

« Entre 40 et 60% de nos formations se passent à distance », Éric Mielke, président de l’Uracen

L’Union régionale des associations culturelles et éducatives des Hauts-de-France a tenu son Assemblée générale courant mai à Villeneuve-d’Ascq. Spécialisée dans tout ce qui concerne la vie associative (expertise, accompagnement, mise en réseau et formation), cette structure suit aujourd’hui près de 200 associations et 50 collectivités dans leur quotidien et leurs problématiques. Éric Mielke, son président, évoque les pistes de réflexion et de développement qui guideront les prochaines actions de l’Union.

« Je pense qu’on est à un moment où on doit aussi consolider nos bases », Éric Mielke, président de l'Uracen Hauts-de-France.
« Je pense qu’on est à un moment où on doit aussi consolider nos bases », Éric Mielke, président de l'Uracen Hauts-de-France.

Picardie La Gazette : Quel bilan tirez-vous de cette année 2021 ?

Éric Mielke : Déjà, c’était la première fois, en 55 ans, que l’Uracen organisait son Assemblée générale en dehors de ses locaux. Cela renforce l’ouverture de notre structure vers nos partenaires et notre environnement socio-économique. 

Ensuite, il faut signaler qu’en juillet 2021, nous avons inauguré des locaux à Beauvais, avec le recrutement d’une quatrième salariée, ce qui nous offre aujourd’hui un maillage très intéressant. Cela permet d’avoir maintenant une action sur l’ensemble des Hauts-de-France, sachant que notre action est complémentaire d’autres structures qui existent, qui sont les maisons des associations.

Ouvrir une antenne à Beauvais, c’était aussi une manière de rebondir après la crise sanitaire ?

C’était surtout une demande. En fait, nous avons été sollicités par la Direction départementale de la vie associative pour devenir ce qu’on appelle Piva +. Concrètement, c’est tête de réseau pour la formation Piva (Point d’information à la vie associative). 

Cela signifie que l’État nous reconnaît comme interlocuteur privilégié pour la formation des bénévoles. Nous organisons donc des formations, dont le contenu est défini en amont, en fonction des attentes des différents acteurs. 

Il faut savoir que sur une année en moyenne, nous sommes à 60 stages et environ 600 stagiaires. Pour l’année 2021, marquée encore par une période Covid, nous sommes même à 81 sessions de formation et 800 stagiaires parce que nous avons développé des formations via le numérique.

Vous avez aussi dû vous adapter à un profil différent des bénévoles…

Effectivement, les bénévoles ne sont plus forcément retraités mais actifs, avec d’autres problématiques. D’abord, leur rapport au numérique est différent, et quand ces bénévoles se posent une question, leur premier réflexe, c’est Google. Ensuite, leurs attentes et leurs besoins ont évolué. 

Avant nous étions sur des sujets basiques autour de la création d’une association. Désormais, les questions sont de plus en plus techniques et complexes. Il a fallu revoir nos formations en termes de méthode et de durée. Avant le Covid, nous ne faisions quasiment aucune formation à distance. Dorénavant, entre 40 et 60% de nos formations se passent à distance.

L’Uracen a tout de même été très réactive, non ?

C’est vrai ! Je pense qu’on est à un moment où on doit aussi consolider nos bases. C’est pour ça que l’année dernière, nos collaborateurs ont suivi une formation autour des classes virtuelles. Car faire de la formation à distance, ce sont de nouvelles techniques pédagogiques à acquérir. Ce travail a été fait en 2021 et s’est prolongé en 2022. 

Nous avons également renforcé le travail collaboratif entre nos personnels, et c’est pour ça qu’on s’est doté, dès 2020, d’une solution de gestion associative, AssoConnect, qui permet de gérer nos adhésions, nos newsletters, nos rappels de cotisation et notre comptabilité.