Conjoncture
Enquête de la Banque de France : l’espoir fait vivre...
La Banque de France de Meurthe-et-Moselle vient de présenter, le 27 février à Nancy, l’enquête régionale «Bilan 2024 et Perspectives 2025» devant un parterre de représentants de l’écosystème entrepreneurial. La réalité des chiffres et les incertitudes dans l’ensemble confirment une tendance générale loin d’être euphorique.

L’espoir fait vivre ! C’est en substance ce qui s’est dégagée de la présentation, le 27 février à l’hôtel Mercure Centre Gare de Nancy, de l’enquête régionale «Bilan 2024 et Perspectives 2025» par la Banque de France de Meurthe-et-Moselle.
«Le ralentissement économique est confirmé et pour 2025, plusieurs facteurs de risque sont présents», assure dans son introduction Sylvie Deprugney, la directrice départementale de la Banque de France de Meurthe-et-Moselle.
Guerre commerciale aujourd’hui entre les différentes zones économiques mondiales, contexte national caractérisé par un climat d’incertitudes général, un niveau d’épargne toujours élevé traduisant une méfiance certaine des Français très loin d’avoir repris confiance ou un renchérissement du crédit du fait de l’augmentation des taux longs
Dans ce climat général, «les chefs d’entreprise ont adopté en 2024 une posture plus prudente en diminuant significativement leurs budgets», peut-on lire dans l’enquête présentée. En 2025, les choses devraient être du même ordre, et cela en prend déjà le chemin. «Un maintien des niveaux d’investissement actuels semble être envisagé pour les acteurs de la construction tandis que ceux de l’industrie devraient poursuivre leurs restrictions budgétaires. Seuls les entrepreneurs des services marchands escomptent accroître leurs dépenses d’investissement.»
Entre recul et stagnation
Secteur par secteur, dans l’industrie : «les industriels ont connu en 2024 un recul de leur activité, principalement en raison d’une demande atone. La production de matériels de transport, notamment dans l’automobile, subit un net repli des commandes.» Pour 2025, «dans ce contexte difficile, la réduction des effectifs, notamment intérimaires, devrait se poursuivre tout au long de l’année.»
Dans les services marchands, «les activités spécialisées comme la comptabilité, l’ingénierie et le juridique ont enregistré l’an passé une forte croissance tandis que le transport-entreposage a subi une diminution de la demande. L’emploi reste dynamique malgré des difficultés de recrutement persistantes.» Côté investissement, «ils diminuent, particulièrement dans le transport-entreposage et l’information-communication.» Pour l’année en cours, «le courant d’affaires devrait être bien orienté tiré par les secteurs spécialisés de l’information-communication.» À la différence des autres secteurs, l’emploi serait préservé à l’exception notable des intérimaires.
Dans le secteur de la construction, «le CA du secteur en 2024 s’est maintenu grâce à une hausse des prix bien que la demande ait diminué, particulièrement dans le gros œuvre.» Pour 2025, «une stagnation des volumes d’affaires, avec des commandes modestes et une nouvelle révision des tarifs pour compenser la faiblesse des commandes.» Côté emploi, «l’emploi reste stable, notamment dans le second œuvre et les travaux publics mais les entreprises anticipent une réduction des effectifs intérimaires.»
Côté perspectives au niveau national : «l’activité resterait ralentie en 2025 avant de se raffermir ensuite. En 2025, la demande intérieure serait affectée non seulement par les mesures de consolidation budgétaire, mais aussi par le contexte de forte incertitude qui les entoure.»
Reste donc à passer 2025.....