Engie repasse dans le vert au premier semestre et relève ses prévisions

Le géant énergéticien français Engie a relevé ses prévisions 2024 après être repassé dans le vert au premier semestre, avec un bénéfice net de 1,9 milliard d'euros, dans un contexte de retour à la normale des conditions...

La directrice générale d'Engie Catherine MacGregor, lors de l'assemblée générale des actionnaires, le 30 avril 2024 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN
La directrice générale d'Engie Catherine MacGregor, lors de l'assemblée générale des actionnaires, le 30 avril 2024 à Paris © STEPHANE DE SAKUTIN

Le géant énergéticien français Engie a relevé ses prévisions 2024 après être repassé dans le vert au premier semestre, avec un bénéfice net de 1,9 milliard d'euros, dans un contexte de retour à la normale des conditions de marché et une progression des activités renouvelables.

Le groupe table désormais sur un résultat net récurrent pour 2024 compris entre 5,0 et 5,6 milliards d'euros, contre une fourchette de 4,2 à 4,8 milliards d'euros précédemment. Il vise aussi un résultat d'exploitation (Ebit) hors nucléaire situé dans une fourchette indicative de 8,2 à 9,2 milliards d'euros, contre 7,5 à 8,5 milliards d'euros auparavant.

"Dans un contexte de retour à la normale des conditions de marché, Engie a de nouveau réalisé un très bon premier semestre qui nous permet de relever la +guidance+ du groupe pour l'année 2024", a déclaré Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué du groupe.

"Les activités renouvelables ont également progressé de manière significative, avec plus de 1 GW installé sur la période et près de 7 GW en cours de construction à fin juin", a-t-elle ajouté en se félicitant de "cette performance financière (qui)  illustre la force de notre modèle intégré et témoigne des succès opérationnels" d'Engie.

Le chiffre d'affaires a reculé de 20,2% à 37,5 milliards d'euros au cours du premier semestre et le bénéfice net récurrent est ressorti à 3,8 milliards, en baisse de 6,9%.

Le résultat d'exploitation hors nucléaire s'est établi à 5,6 milliards, en recul de 16,2%, mais la base de comparaison du premier semestre 2023 “était particulièrement élevé puisque nous nous trouvions à l'époque dans un environnement de prix très élevé et très volatil“, a expliqué Catherine MacGregor lors d'une présentation aux journalistes.

L'activité de l'énergéticien a été marquée par l'ajout de 800 MW de batteries aux Etats-Unis avec l'intégration "réussie" de la société américaine Broad Reach Power, spécialisée dans le stockage par batterie.

Sur les renouvelables, il a bénéficié d'une bonne hydrologie en Europe, en France et au Portugal notamment, avec des volumes nettement plus élevés, de l'ordre de 30%, qui ont plus que compensé la baisse des prix. Le résultat opérationnel des renouvelables a progressé en organique de 5,7 %, grâce aussi aux nouvelles capacités mises en service en Amérique latine, aux Etats-Unis et en Europe.

Le groupe a en revanche pâti d'une diminution des volumes distribués en France due à un climat doux et une consommation de gaz plus faible.

"Par rapport à la normale", indique-t-il dans le communiqué de résultats, "l'effet température normatif est négatif de 104 millions d'euros, générant une variation négative cumulée de 69 millions d'euros par rapport au premier semestre 2023 dans les Infrastructures, le Retail et les activités GEMS" (Global Energy Management & Sales), dédiée aux entreprises et grands consommateurs d'énergie (gaz, électricité...).

Salué à la Bourse de Paris, le titre Engie prenait 4,17% à 15,12 euros vers 09H50, dans un marché en repli de 0,71%.

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