Encore un succès !
L’association philanthropique des Chevaliers du XXe siècle, créée en 1953, est présidée par Jean-Pierre Demortier depuis 1983. Elle compte une cinquantaine de membres : bénévoles, stagiaires ou intronisés. Elle est le 3e client du Kursaal de Dunkerque.
Fin octobre, l’association philanthropique des Chevaliers du XXe siècle a organisé son Salon du vin et de la bière permettant à 225 exposants de présenter et vendre leurs produits. Répartis sur deux salles représentant 7 000 m² d’espace, les vignerons indépendants, les caves coopératives, les brasseurs, producteurs régionaux et affineurs de fromage n’ont pas manqué ce rendez-vous incontournable des fins gourmets. D’une année sur l’autre, le taux de renouvellement est relativement faible et les réservations se font un an à l’avance. Dès l’entrée, un verre à dégustation marqué du nom des Chevaliers a été remis aux 44 000 visiteurs enregistrés sur la durée de l’opération.
Le succès de ce salon, premier de ce type au nord de Paris, est en partie dû à son calendrier, juste avant les fêtes de fin d’année. Les exposants viennent y chercher du chiffre d’affaires. Jean-Pierre Demortier développe : «Il y a à être présent un réel intérêt économique. Sur ce salon, c’est par exemple 23 palettes de 600 bouteilles de champagne qui sont vendues ! Chacun des exposants repart sans marchandise. Les stands sont complets, réservés d’une année sur l’autre. Ce salon est pour eux le plus beau et le plus gros de l’année mais ils viennent aussi chercher une ambiance familiale. Le samedi soir, il y a un repas avec animations regroupant les bénévoles et les exposants. Le coût du stand est dans la gamme moyenne des prix mais la qualité des visiteurs est là !» La zone de chalandise comprend 15% de Belges se déplaçant depuis Bruxelles, des Anglais, des Hollandais et des régionaux.
Une organisation millimétrée est mise en place pour cet événement, des partenariats ont été tissés avec les lycées du secteur qui fournissent le personnel d’accueil ou des métiers de bouche selon leurs formations, mais aussi avec le lycée horticole pour les compositions florales, les Scouts pour le ramassage et le tri des déchets (le salon est à ce titre précurseur en termes de ramassage citoyen), ainsi que la tenue du vestiaire, et l’IEM de Zuytcoote pour la mise en place de la garderie. En contrepartie, les Chevaliers du XXe siècle soutiennent financièrement certains projets. D’autres coopérations sont mises en place, sous forme de visibilité sur les supports de communication, avec les publicitaires ou les autocaristes dans le cadre des parkings ou des navettes mises à disposition du public. Le salon est gardienné 24 heures sur 24 ce qui représente plus de 500 heures de surveillance.
La force de l’association des Chevaliers du XXe siècle réside dans le fait qu’il s’agit de bénévoles et non d’une entreprise. Chacun des membres est responsable et assure le contact avec les exposants. La location du Kursaal a un coût de 50 000 €. L’association Les Quat’Z’Arts gère le stand d’huîtres, une convention est mise en place avec un traiteur pour la restauration, la ville met à disposition les moyens techniques, les véhicules et le personnel municipal. Quelques animations sont organisées : une dégustation de vin à l’aveugle, un jeu concours, un diaporama géant, la présence de musiciens traditionnels lors de l’inauguration.
Si 44 000 visiteurs sont comptabilisés, seules 600 entrées sont payantes (7 €) ; 80 000 verres sont distribués gratuitement (le coût est de 80 c/verre). Sur les trois événements organisés par les Chevaliers du XXe siècle, 100 000 € sont récoltés et reversés sous forme de dons. Les prochains dons sont choisis ce mois-ci, mais les actions ont concerné, par exemple, une participation de 15 000 € sur l’achat d’un camion pour les Restos du cœur ou l’achat de fauteuils sportifs pour le handi-basket. Jean-Pierre Demortier conclut : «On essaie le plus possible de respecter le principe de solidarité, d’apporter quelque chose de désintéressé, d’être vrais mais sans se prendre la tête, d’avoir un comportement d’honnête homme !»