En séminaire, les parlementaires Nupes affichent leur unité et se veulent "au combat"

Les députés de la Nupes, réunis lundi en séminaire dans le Val-de-Marne, ont exprimé leur volonté d'être "au combat" face aux projets du gouvernement en affichant leur unité après les récentes dissensions au sein...

Boris Vallaud (Partis socialiste, avec la barbe), Mathilde Panot (La France insoumise) et Cyrielle Chatelain (Europe écologie-Les Verts), au cours d'un séminaire de la Nupes, à Ivry-sur-Seine, le 18 septembre 2023 © Geoffroy Van der Hasselt
Boris Vallaud (Partis socialiste, avec la barbe), Mathilde Panot (La France insoumise) et Cyrielle Chatelain (Europe écologie-Les Verts), au cours d'un séminaire de la Nupes, à Ivry-sur-Seine, le 18 septembre 2023 © Geoffroy Van der Hasselt

Les députés de la Nupes, réunis lundi en séminaire dans le Val-de-Marne, ont exprimé leur volonté d'être "au combat" face aux projets du gouvernement en affichant leur unité après les récentes dissensions au sein de l'alliance, notamment sur les élections européennes.

"Il y a ceux qui théorisent et interrogent l'union, puis il y a ceux qui essayent de la pratiquer au quotidien au bénéfice des Français dans une opposition déterminée", a déclaré à la mi-journée le chef des députés socialistes, Boris Vallaud, lors d'une conférence de presse à Ivry-sur-Seine, au sud de Paris.

Pour ces premières retrouvailles depuis les vacances parlementaires, les députés de la Nupes entendent travailler et réfléchir ensemble sur les différents projets de loi à venir, après avoir rencontré dans la matinée divers syndicats, associations ou militants pour le climat. 

A propos de "l'échéance importante" de la loi de financement de la Sécurité sociale, "la rentrée scolaire" difficile ou "la pauvreté qui n'a jamais été aussi forte", Boris Vallaud a assuré qu'"à chaque fois que nous le pourrons, nous porterons des propositions ensemble", en évoquant "des combats" qui "nous amèneront à nous opposer à pas mal de textes que le gouvernement voudrait faire passer".

"Nous sommes ici au combat", a également insisté la présidente du groupe insoumis à l'Assemblée, Mathilde Panot, "face aux 15 milliards (d'euros) d'économies qu'Emmanuel Macron veut faire sur le dos des Français, et face à la énième loi immigration qu'ils veulent porter". 

Sur le projet de loi immigration comme sur les textes budgétaires ou la loi d'orientation agricole, "on va définir ce que la Nupes fera pour porter en commun les propositions qui sont dans notre programme de gouvernement", a-t-elle ajouté.

"La question n'est pas de savoir si on s'apprécie ou on ne s'apprécie pas, si on s'aime ou s'aime pas", a par ailleurs fait valoir Cyrielle Chatelain, la patronne des députés écologistes, alors que Jean-Luc Mélenchon avait expliqué dimanche: "Je ne fais pas la Nupes parce que j'aime les autres: (non), je ne les aime pas".

"On n'est pas d'accord sur tout, et en même temps on est d'accord sur beaucoup de choses", a temporisé le député communiste Pierre Dharréville, alors que le patron des communistes, Fabien Roussel, marque de plus en plus sa différence avec la Nupes.

Dans l'après-midi, les députés ont parlé "méthode de travail", a expliqué le socialiste Jérôme Guedj, face aux éventuels 49.3 du gouvernement, aux textes de loi, et aux propositions de loi des autres groupes, notamment celles du RN. 

La question des Européennes, qui divise la Nupes entre LFI qui veut une liste commune et les autres qui partent chacun avec une liste autonome, a également été abordée, tout comme la question de "comment préparer 2027", a expliqué le député EELV Julien Bayou.

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