en prévision pour les Eti
Les Eti devraient connaître une modeste hausse de leur activité en 2014, tout particulièrement les entreprises les plus internationalisées et les plus innovantes. Et leurs investissements aussi progresseraient légèrement.
Les ETI s’en sortent relativement bien. Ce 24 juin, bpifrance et la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services) ont publié la quatrième étude de conjoncture consacrée aux ETI, entreprises de taille intermédiaire. L’analyse porte sur un échantillon redressé de 525 ETI parmi les 4 000 qui existent en France. Ces entreprises sont réparties dans plusieurs secteurs d’activité : un peu plus du tiers d’entre elles Tmuvrent dans le commerce, le transport et l’hébergement, un tiers dans l’industrie et la construction, et le solde dans les services. Globalement, d’après l’étude, pour 2014, ces entreprises anticipent une hausse modérée de leur activité, avec une reprise des investissements et des exportations. Interrogées en mars dernier, près de 40% des ETI anticipent une progression de leur chiffre d’affaires sur l’année. En revanche, 16% prévoit une diminution. Plusieurs facteurs différencient les trajectoires : les entreprises de plus de 500 salariés prévoient une croissance beaucoup plus importante par rapport à 2013, contrairement aux entreprises de moins de 250 salariés, chez qui la tendance reste quasiment stable d’une année sur l’autre. Autre facteur de poids : le degré d’internationalisation de l’entreprise. Les ETI qui réalisent au moins 5% de leur chiffre d’affaires à l’international prévoient une plus forte augmentation de leur activité que les autres. Au niveau des secteurs, ce sont surtout les ETI de l’industrie qui voient s’esquisser un redressement de l’activité, et se regonfler les carnets de commandes, restés à un niveau faible en 2013. La tendance est moins nette pour les ETI du secteur du commerce et des services, pour lesquelles la demande reste atone.
Les services créateurs d’em-plois.
Concernant l’emploi, plus du quart des ETI envisagent d’embaucher cette année dans l’Hexagone, en particulier dans les services. Dans l’industrie et la construction, en revanche, la progression devrait être plus faible malgré de meilleures perspectives de croissance. Au niveau des opérations de croissance externe, en 2013, près du quart des ETI ont créé au moins une filiale. Et le rythme devrait se poursuivre sur l’année 2014. Côté investissements, en revanche, les ETI anticipent une augmentation de leurs besoins en capitaux et entendent faire appel à l’autofinancement, au recours à l’endettement et aux concours bancaires. D’après l’étude, leur situation financière s’est stabilisée en 2013. Toutefois, des situations très diverses cohabitent : 20% des ETI jugen que leur situation de trésorerie a été “confortable” l’an dernier, alors que quasiment la même proportion la qualifient de “difficile”. Pour autant, un quart seulement des ETI considèrent que leur activité a été freinée par les garanties exigées pour l’accès au crédit bancaire. En revanche, elles sont 58% à se déclarer entravées par la réduction de leurs marges d’exploitation. Cette proportion, globalement en baisse depuis l’an dernier, masque des tendances différentes selon les secteurs et les types d’entreprises. Elle diminue très nettement chez les entreprises fortement engagées à l’international, ainsi que dans le secteur des services, entre 2013 et 2014. En revanche, elle reste forte dans le commerce, le transport, l’hébergement ou encore l’industrie.
L’investissement de bpifrance dans les Eti
En 2013, un tiers des ETI ont été financées par bpifrance. Ces entreprises représentent la catégorie de clients de la banque qui a le plus fortement augmenté depuis l’année précédente. Et, pour l’avenir, le fonds ETI 2020 de l’établissement est doté de 300 millions d’euros par an en capital-investissement. Le réseau des établissements en région est mobilisé sur ces sujets, affirme bpifrance.