Emplois d’avenir : objectif atteint en région !
En novembre 2012, le gouvernement lançait le dispositif des emplois d’avenir, destiné à améliorer l’employabilité des jeunes peu ou pas qualifiés. En région, 6 350 contrats ont été initiés en 2013, 6 600 emplois d’avenir seront réalisés en 2014 pour une mobilisation financière de l’Etat de l’ordre de 400 millions d’euros. Le succès est donc au rendez-vous !
Avec 550 000 jeunes de 16/24 ans, le Nord-Pas-de-Calais détient le record de la population la plus jeune de France, avec, cependant, pour désastreuse conséquence un taux de chômage de 25% (contre 17% au niveau national). Des chiffres préoccupants, certes, pour la jeunesse régionale, mais la mobilisation des acteurs sociaux et économiques contribue à inverser la tendance. «Les emplois d’avenir sont un dispositif clé pour faire baisser ce taux. Nous avons observé une baisse de 6% de la demande d’emplois des jeunes de la région, soit 3 000 jeunes de moins inscrits à Pôle emploi. Plus de 9 900 contrats ont été signés depuis 2012, avec un très faible taux de rupture (moins de 3%). L’objectif du 1er semestre 2014, fixé à 3 300 emplois d’avenir, est déjà atteint», se réjouit Laurent Hottiaux, secrétaire général pour les affaires régionales auprès du préfet de la région Nord-Pas-de-Calais. Et pourtant on partait de loin, eu égard à la situation régionale. «Nos jeunes sont les moins qualifiés de France. L’objectif pour 2013 avait été fixé à 7 647 emplois d’avenir. Finalement, nous en avons signé 7 208, mais la qualité était au rendez-vous. En région, les jeunes qui en ont le plus besoin ont bénéficié sans conteste de ces mesures. En tant que mission locale, c’est notre priorité», a assuré Claude Hujeux, président de l’Association régionale des missions locales Nord-Pas-de-Calais. Fort de ce constat, l’Etat a accordé une nouvelle dotation régionale pour le second semestre 2014 ; 3 050 emplois d’avenir restent à initier pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement. La dynamique est en marche.
Si à l’origine, les employeurs du secteur non marchand sont principalement concernés par le dispositif des emplois d’avenir (voir encadré), le secteur marchand s’est aussi approprié le dispositif avec 28% des contrats signés. Un travail de longue haleine effectué avec brio par les acteurs du service public de l’emploi (Pôle emploi, Missions locales, Direccte, OPCA, CNFPT, AFPA) qui prennent leur bâton de pèlerin pour informer les entreprises. D’autant plus qu’au-delà de la simple signature de contrat, il faut assurer l’avenir afin que les jeunes ne retombent pas dans les méandres du chômage : 100 000 formations seront dispensées pour leur offrir une entrée durable dans la vie active.
Qui est concerné par les emplois d’avenir ?
Le dispositif permet avant tout aux jeunes d’accéder à une première expérience professionnelle reconnue sur le marché du travail et/ou d’acquérir les compétences leur permettant d’évoluer vers un autre emploi. Les jeunes de 16 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour les travailleurs handicapés), peu ou pas diplômés et à la recherche d’un emploi peuvent déposer leur candidature. Les employeurs du secteur non marchand sont principalement concernés : leurs activités ont une utilité sociale avérée ou de défense de l’environnement, avec des perspectives de recrutement durables (filières verte et numérique, secteurs social et médico-social, aide à la personne, tourisme, etc). Mais les entreprises privées peuvent elles aussi recruter sur la base de projets innovants. Les employeurs bénéficient d’une aide de l’Etat pour trois ans à hauteur de 75% de la rémunération brute mensuelle au niveau du SMIC – 75% pour le secteur non marchand, 35% pour le secteur marchand – et bénéficient du soutien de la Mission locale. Quant au jeune, à la clé un CDI ou CDD de un à trois ans, une formation et la reconnaissance des compétences acquises pendant l’emploi d’avenir.