Environnement

EMO, des solutions globales pour le traitement des boues et eaux usées

L’entreprise familiale intervient dans les entreprises en France et dans 80 pays dans le monde, dans les industries et les collectivités et est très implantée dans la région, notamment dans la Somme et l'Oise.

Un atelier de chaudronnerie dans le Maine et Loire.
Un atelier de chaudronnerie dans le Maine et Loire.

EMO, créée en 1985, en Ille-et-Vilaine, par Philippe Hardouin son PDG et quelques salariés, vient de prendre sa retraite et c’est un de ses trois fils qui a repris la Direction générale. Le premier métier de la société est le développement et la fabrication de machines pour le traitement des eaux usées et des boues des entreprises, des stations d’épuration urbaines, les syndicats des eaux. Denis Besançon, chargé d’affaires, explicite : « cela consiste à séparer l’eau des déchets, (organiques, de viande, de graisse) en posant des grilles à la sortie de ces effluents. L’eau suit son procédé biologique en lui apportant de l’oxygène pour faire vivre les bactéries qui mangent la pollution. Quand celles-ci meurent, cela devient de la boue. L’eau, alors, continue vers un clarificateur qui va être de nouveau utilisé par l’entreprise pour repartir dans le milieu naturel ou dans une station d’épuration. Les boues servent à l’épandage agricole, au compostage et à la méthanisation. »

EMO a diversifié ses activités

Sa filiale S2C, basée dans le Maine et Loire, a un atelier de chaudronnerie d’une superficie de 10 000 m², bientôt doublée, qui fabrique de nouveaux équipements en acier inox. Chaque machine est fabriquée sur mesure et il faut environ quatre mois pour la réaliser. EMO fabrique aussi, dans un autre domaine, des équipements industriels pour l’Armée, l’aviation civile et la grosse industrie. Une autre de ses filiales, Master Industrie les installe. Elle a comme plus gros client Le Puy du Fou en Vendée, qui a des installations scéniques rétractables et un plateau tournant avec des sièges, également fabriqués par la filiale, accueillant jusqu’à cinq mille personnes. Le même procédé est présent au stade Pierre Mauroy à Lille. La filiale Neyrtec fabrique des équipements pour le traitement des eaux des mines et des carrières. EMO et toutes ses filiales font partie du groupe Semosia, créé en 1995.

Denis Besançon devant un équipement de traitement des eaux.

Une offre de services pour le traitement des eaux

Le parc comprend une soixantaine de machines mobiles qui se déplacent partout en France et à l’étranger. Julien Blanvillain, son directeur général détaille les activités : « Nous intervenons essentiellement pour des urgences comme les inondations, les incendies ; l’eau utilisée pour les éteindre est polluée et la priorité est de la traiter. Le but est de purifier ces eaux pour qu’elles puissent retourner propres dans la nature. Nos clients sont des industriels et des collectivités. En France, la DREAL et la police de l’eau font appel à nous, en appelant notre service d’urgence qui réagit très rapidement, et nous sommes de plus en plus présents localement. »

EMO a de nombreuses références dans tous types d’industries, l’agroalimentaire, les abattoirs, les brasseries, la métallurgie, le textile, la chimie, la pharmacie, les mines, les carrières, le pétrole, le gaz… Denis Besançon précise : « Les clients ont créé des emplois pour l’exploitation et la maintenance des équipements. Leur durée de vie est de quinze à trente ans. Notre objectif est de continuer à développer le groupe avec des partenariats. » Emo, présente dans de nombreuses régions, embauche en permanence dans toute la France des techniciens, des commerciaux, des électriciens, des mécaniciens, des dessinateurs, des ingénieurs en R&D. Le groupe emploie 350 salariés, dont 70 chez EMO dont le chiffre d’affaires est de 30 millions d’euros pour la France et l’export.