Emeutes: Pradié critique sévèrement Retailleau, qui le qualifie en retour d'"apôtre du déni"
Le député LR Aurélien Pradié a accusé mercredi le chef de file de son parti au Sénat Bruno Retailleau de "dévoyer les valeurs fondamentales de la droite" après ses propos sur une "régression ethnique" des émeutiers, se voyant qualifié en...
Le député LR Aurélien Pradié a accusé mercredi le chef de file de son parti au Sénat Bruno Retailleau de "dévoyer les valeurs fondamentales de la droite" après ses propos sur une "régression ethnique" des émeutiers, se voyant qualifié en retour d'"apôtre du déni" par le sénateur de Vendée.
"Avoir des propositions radicales pour relever la situation, c'est être à la hauteur des défis du pays", affirme le chef de file de la contestation contre la réforme des retraites chez Les Républicains, dans une interview accordée au quotidien Le Monde.
"En revanche, je n'accepte pas les propos de Bruno Retailleau sur la +régression ethnique+ pour évoquer les émeutiers", poursuit le député, assurant que ni l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua ni l'ancien président du RPR Philippe Seguin "n'auraient basculé dans un réveil de guerre des races".
"Le goût du politiquement incorrect, l'apparente intellectualisation des maux de la société ne peuvent pas justifier de dévoyer nos valeurs fondamentales", dénonce M. Pradié. "C'est là une limite infranchissable si nous ne voulons pas que la droite disparaisse", prévient-il.
M. Retailleau avait provoqué une polémique il y a une semaine en assurant qu'il existait un lien entre l'immigration et les récentes émeutes et "une sorte de régression vers les origines ethniques" de la part de "la deuxième et troisième générations".
Le chef de file des sénateurs LR a répondu au député du Lot au micro de Public Sénat: "Qu'est-ce que le gaullisme? Qu'est-ce que le modèle républicain français? C'est le dépassement, justement, des communautés d'origine, du communautarisme, dans une seule communauté nationale. Etre Français, ça n'a rien à voir avec la couleur de peau. Ca n'a rien à voir avec la religion".
"Mais il y a d'un côté les apôtres du déni, et certains sont à droite, lui notamment, ce n'est pas pour la première fois. Beaucoup sont à gauche. Mais ça, c'est le déni", a ajouté M. Retailleau.
"Le peuple français il sait parfaitement ce qui s'est passé, il sait que ce sont les symboles de la République qui ont été attaqués. (...) Personne ne me fera taire. Personne", a insisté M. Retailleau.
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