Emeutes: Ciotti demande l'état d'urgence et cible une partie de la gauche

Le président des Républicains Eric Ciotti a demandé jeudi que l'état d'urgence soit déclenché dans les quartiers théâtres de violences après la mort d'un adolescent tué par la police, une option que...

 © Emma VALLEE-GUILLARD
© Emma VALLEE-GUILLARD

Le président des Républicains Eric Ciotti a demandé jeudi que l'état d'urgence soit déclenché dans les quartiers théâtres de violences après la mort d'un adolescent tué par la police, une option que le gouvernement dit ne pas envisager "aujourd'hui".

"Les images d'émeutes cette nuit partout en France sont insupportables", a affirmé dans un communiqué M. Ciotti selon qui "rien ne peut justifier ce déchaînement de violence".

"En aucun cas la République ne peut se soumettre. Je demande le déclenchement sans délai de l'état d'urgence partout où des incidents ont éclaté", a-t-il ajouté.

Le déclenchement de l'état d'urgence "n'est pas une option envisagée aujourd'hui", a indiqué jeudi une source gouvernementale à l'AFP à l'issue d'une cellule interministérielle de crise présidée par le président Emmanuel Macron.

Le député des Alpes-Maritimes a vu dans les émeutes "le résultat des méthodes factieuses des insoumis" et estimé que "monsieur Mélenchon rêve d'une révolution mais n'offre aux Français que la peur et le danger d'une insurrection".

"L'extrême gauche porte une très lourde responsabilité car elle a clairement appelé à l'émeute", a-t-il ensuite affirmé lors d'une conférence de presse.

"Ces appels viennent couronner un projet politique de guerre civile nourri par les appels répétés de haine à l'encontre des forces de l'ordre", a-t-il ajouté.

Selon lui ce projet est "lâchement complaisant avec les ennemis de la République, tout en appelant à la haine de ceux qui la protègent".

Apportant "un soutien total aux forces de l'ordre", il a précisé qu'il se rendrait jeudi soir dans deux commissariats de Nice.

Le président LR du Sénat Gérard Larcher s'est dit sur LCI "solidaire de tous ces policiers qui ont été blessés". "Je me méfie de ceux qui crient contre la police. Un Etat de droit a besoin d'une police, d'une gendarmerie", a ajouté le sénateur des Yvelines.

Policiers et gendarmes "ont des devoirs par rapport à l'état de droit", a affirmé M. Larcher en appelant à "laisser l'enquête et la justice" se dérouler.

Mais "les violences sont inacceptables, les émeutes sont inacceptables" et "elles devront être réprimées de la manière la plus claire qui soit", a-t-il estimé.

Le président de Reconquête! Eric Zemmour avait lui aussi réclamé "la mise en place de l'état d'urgence dès" jeudi soir, estimant dans un tweet que "seule la fermeté pourra ramener l'ordre et la paix".

L'état d'urgence, qui permet aux autorités administratives de prendre des mesures d'exception comme une interdiction de circuler, avait notamment été déclenché en novembre 2005 après 10 jours d'émeutes dans les banlieues.

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