Transport ferroviaire
Elus et acteurs économiques des Hauts-de-France se mobilisent en faveur du barreau Creil/ Roissy
Le 19 février, Xavier Bertrand, entouré d’élus et de représentants du monde économique, organisait une conférence de presse à l’aube de l’ouverture de l’enquête publique, pour redire son attachement au barreau Creil/ Roissy mais aussi sa vigilance quant au respect du calendrier.
Projet évoqué depuis de nombreuses années dans les Hauts-de-France, la liaison ferroviaire Creil/ Roissy entre dans une nouvelle étape avec l’ouverture de l’enquête publique. Ce barreau de 6,5 kilomètres doit relier directement la Somme et l’Oise à l’aéroport Charles-de-Gaulle grâce à des TGV et des TER quotidiens. 3,7 à 4 millions de voyageurs devraient emprunter cette liaison, dont deux tiers pour les transports du quotidien.
Une infrastructure primordiale pour la région
« L’heure est à la mobilisation en faveur de l’intérêt général, au-delà des courants politiques », lance Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France, ce 19 février lors d’une conférence à Amiens. Autour de lui, les élus de Creil, Compiègne, Amiens Métropole, des Conseils départementaux de l’Oise et de la Somme tiennent un discours identique : le barreau Creil/ Roissy est capital pour le développement de l’ex-Picardie.
« Il s’agit de maintenir la pression pour respecter le calendrier, nous avons l’intention de participer aux réunions de l’enquête publique, mais aussi de rencontrer Valérie Pécresse, présidente de la Région Île-de-France et Marie-Christine Cavecchi, présidente du Conseil départemental du Val d’Oise », souligne Xavier Bertrand.
Toutes deux poussent en faveur du barreau de Gonnesse "concurrent" de la liaison Creil/ Roissy. « Ce n’est pas un projet contre les habitants du Val d’Oise, au contraire ! », assure Jean-Claude Villemain, maire de Creil. Pour débloquer la situation, les élus ont consenti à financer une passerelle à Survilliers « même si ce n’est pas tout à fait notre territoire » remarque le président de Région. « Le barreau va véritablement changer la vie des gens avec un temps de trajet divisé par trois ! », insiste Jean-Claude Villemain.
Au-delà du quotidien, ces 6,5 kilomètres sont un véritable enjeu en termes d’attractivité. « C’est un élément clé pour le développement économique local, aussi bien pour l’installation de nouvelles entreprises que pour attirer des salariés en quête de qualité de vie », lance Fany Ruin, présidente de la CCI Amiens-Picardie.
Un avis partagé par Alain Gest, président d’Amiens Métropole : « C’est LE dossier qui manque aujourd’hui pour gagner en attractivité ».
Tous invitent habitants, chefs d’entreprises et décideurs locaux à se mobiliser lors de l’enquête publique qui doit s’achever le 6 avril prochain. « Nous devons l’engagement de l’État à Bernard Cazeneuve, il s’agit aujourd’hui de maintenir la pression pour que le train entre à l’heure en gare », ajoute Xavier Bertrand qui évoque également un changement du côté de la SNCF. « Une équipe retravaille sur ce projet depuis cet été », confie-t-il.
Pour consulter l'enquête publique : https://www.enquetes-publiques...