Initiative

Elles sont mosellanes et entreprennent

«Mon boss est une femme». C’est la thématique du rendez-vous organisé par le Club Entreprises Rives de Moselle et le club Impact Femmes de la CPME 57 le 9 mars. L’occasion de partager l’actualité des entrepreneures mosellanes et aussi de se pencher sur la progression de l’entrepreneuriat au féminin.

L'ambition entrepreneuriale féminine s'affirme davantage depuis quelques années.
L'ambition entrepreneuriale féminine s'affirme davantage depuis quelques années.

2012. C’est l’année de création du Club des femmes entrepreneures de la CPME Moselle. À sa genèse, ses ambitions étaient de permettre la représentation des femmes chefs d’entreprise auprès des pouvoirs publics, des organismes publics ou privés. Huit ans après, cet objectif demeure le fil rouge d’une initiative qui a essaimé sur le territoire et qui s’est diversifié. Leitmotiv : échanger, partager des vécus et des expériences, former et informer, mettre le projecteur sur des actions portées par des femmes. Voilà un an, le Club a pris un tournant, pour répondre à la mutation de l’écosystème entrepreneurial, être plus en phase avec les constantes évolutions sociétales et les attentes des entreprises. Une nouvelle approche a été donnée par les femmes dirigeantes de la CPME 57. Pour une dynamique nouvelle.

«Mon boss est une femme»

Ainsi est né un concept au contenu, au fond et à la forme renouvelés. Sa dénomination : Impact Femmes by CPME 57. Principe : trois réunions par an, en mode lunch, abordant des thématiques portées par les dirigeantes d’entreprise : innovation, responsabilité sociale de l’entreprise, management… Le prochain rendez-vous est donc prévu le mardi 9 mars à partir de 9 h en direct sur les réseaux sociaux. Intitulé de cette émission : «Mon boss est une femme». Elle mettra en avant les dirigeantes féminines du territoire. L’occasion est ici appropriée pour faire un zoom sur la réalité de l’entrepreneuriat féminin en France en ce début d’année 2021 et d'y trouver exemple quant à son versant mosellan, très actif.

L'entrepreneuriat féminin progresse

Depuis une vingtaine d’années, le nombre de femmes chefs d’entreprise progresse régulièrement. Une enquête récente de Manageo portant sur quelque 6 millions d’entreprises en révélaient 1,6 million ayant une femme à leur tête. Cela représente 32 % du total des gérants. La majorité de ces femmes accèdent au poste de dirigeante de TPE ou PME par la création d’entreprise (44 %), le rachat d’entreprise (43 %) ou en bénéficiant d’une promotion interne (27 %). Quel est le profil type d’une dirigeante en France ? Elle est en général plus diplômée que les hommes : 72 % sont de niveau Bac +5 à doctorat et MBA contre 62 % en moyenne. Elle est aussi plus jeune que son homologue masculin : 44,6 ans en moyenne contre 46,2 ans pour les hommes. Le nombre de femmes de moins de 40 ans créatrices d’entreprises est en augmentation constante.

Le talent des Mosellanes 

On note la féminisation grandissante de secteurs traditionnellement masculins comme l’énergie, l’industrie agroalimentaire, l’immobilier. Stable depuis quelques années, l’indice entrepreneurial - part des Français ayant ou étant dans une démarche entrepreneuriale - s’élève à 27 % pour les femmes. Dès lors, quelles sont leurs motivations ? 64 % veulent accéder à des postes à responsabilités, 40 % souhaitent devenir manager, 32 % ambitionnent de faire partie de la direction d’une entreprise et 8 % désirent être PDG. L’écosystème entrepreneurial féminin est en pleine mutation, aux confluents des transitions numérique et environnementale. L’émission du 9 mars prochain permettra de mieux faire connaissance avec des personnalités, des destins. Ceux de femmes qui ont osé entreprendre et marchent désormais sur ce chemin, lequel est tout sauf un long fleuve tranquille, mais assurément vecteur d’épanouissement à bien des titres. En Moselle, les volontés, les dynamismes, les talents conjugués en mode mosellan sont nombreux. 

Être micro-entrepreneure

De récentes statistiques dressaient la physionomie des secteurs dans lesquels les micro-entrepreneures françaises travaillent :

- 29 % des micro-entreprises sont gérées par des femmes dans le secteur du soutien aux entreprises (conseil)

- 25 % dans les services aux ménages

- 20 % dans le commerce

- 12 % dans l’enseignement, le social et la santé

-   6 % dans l’industrie

- 2,5 % dans l’information et la communication

- 2,5 % dans la restauration

-    1 % dans la construction