Elle cherche du foncier pour toujours plus d’entreprises

 

Début juillet, énième pose de première pierre, cette fois à l’entrée de Waziers (Douai), zone du Bas-Terroir, avec un futur Leroy Merlin qui ouvrira en 2015 après avoir investi ici 15 M€. L’ensemble de cette ZAC est d’ores et déjà prise par Immochan qui y installera ses enseignes, BUT et Boulanger pour suivre, ne laissant que quelques mètres carrés encore disponibles. Ce projet foncier vieux de sept ans aboutit, facilité par un nouveau giratoire. La CAD connaît la musique, la machine est parfaitement huilée, mais, au fil du temps, tout s’est rempli dans les nombreux parcs d’activité, dont certains (comme celui du Chevalement) sont en ZFU. A Cantin, c’est Totalgaz qui arrive d’Arleux ; au LUC à Dechy, c’est Auto-Fun qui s’implante, délaissant Sin-le-Noble ; au Chevalement, c’est Gyrolille (location de gyropodes) qui construit son bâtiment. Sur le PA de l’Ermitage, Cover alu (menuiserie alu) fait de même sur 2 000 m². A Bonnel, Panda Print et RCIM projettent leur nouveau siège. PA de la Brasserie à Râches, Dete les imite. Bref, si le béton sort de terre, le foncier, lui, ne peut pousser les murs.

 Alors, Christian Poiret, le président de la CAD, a pris deux initiatives, encore une fois opportunes. D’abord rejoindre un pôle métropolitain d’origine pas-de-calaisien tout proche, puisque les CC Osartis, Nœux et environs, les CA Lens-Liévin, Hénin-Carvin et Bruay-Béthune, puis la CU Arras ont décidé d’ignorer les frontières administratives départementales (et les arrondissements), pour s’unir dans un «pôle métropolitain» iconoclaste ! Puis la CAD a racheté 70 hectares à l’usine Renault, créant le PA Ermitage 2, juste en face du premier Ermitage et à deux pas d’Osartis. Cet ensemble est cohérent et vise à accueillir des entreprises travaillant pour l’automobile, mais sans exclusivité en termes d’activités. C’est donc le 18^e et dernier-né des PA de la CAD.

 Cette dernière s’attelle aussi à réduire sa dette, voulant la faire passer de 101 M€ à 95,5 fin 2014, fruit de ses 96 emprunts, dont 8 à taux fixe, l’un des plus récents étant celui du musée archéologique d’Arkéos à Râches. Seuls 19 M€ chez Dexia seraient toxiques mais sous très haute surveillance, en tout cas en cours de renégociation.

Enfin, le président Poiret, à peine sorti de l’inauguration, sur le PA du LUC (qui dispose encore de 19 hectares), de Distripâtes (en provenance de Lens et dont le PDG est Jean-Luc Loulou), poursuit le remplissage de l’écoquartier du Raquet. Cette fois avec une énorme réalisation : la livraison, fin 2014, d’un groupe scolaire sur un terrain de 9 000 m² en HQE intégrale, via l’ANRU de Sin-le-Noble, le tout compensant la démolition des deux précédents établissements.