Electrification de la flotte chez La Poste

 

Sur la plate-forme de distribution centrale d’Arques, le courrier concerne 110 communes, soit 122 tournées. «Ça fait 110 000 plis et un millier de colis par jour», précise Thomas Carlier, directeur du site. Le parc de véhicules atteint aujourd’hui 90 véhicules, dont 14 électriques. Quatre autres arrivent ces jours-ci, pour le plus grand bonheur des salariés. En effet, «dans une voiture électrique, il n’y a quasiment plus de bruit, pas d’odeur. Moins d’efforts sont nécessaires à la conduite. Le matin, il y a un système de dégivrage automatique qu’on règle à telle ou telle heure», précise le cadre. Avec une autonomie de 50 à 60 km, les véhicules sont parfaitement adaptés aux itinéraires urbains et ruraux proches de la plate-forme. Comme l’Audomarois est le pilier des expériences pilotes du groupe national français, le site d’Arques voit s’agrandir le nombre de ses véhicules électriques. 

 

Le bruit et les croquettes. Le renouvellement est aussi prétexte à la formation à l’écoconduite pour les chauffeurs de véhicules thermiques. Tous doivent contribuer à la réduction de la facture énergétique du groupe français. Une voiture électrique, c’est 20% d’économie totale réalisée sur le consommable. Grâce à l’entretien et la maintenance, le taux peut monter à 30% selon les calculs de la direction. Les nouveaux Kangoo sont bien français : fabriqués à Maubeuge, ils ne quitteront donc pas la région. Dans le département du Pas-de-Calais, on compte déjà 500 véhicules électriques… «Ici, on a aussi 43 vélos électriques», ajoute Thomas Carlier. Avec Philippe, on part en tournée à bord d’un VLE . «Reprendre un autre véhicule après la voiture électrique est vécu comme une punition», s’amuse cet homme d’expérience. Problème : l’absence de bruit ne prévient plus les piétons de l’arrivée d’un véhicule. Idem avec les chiens ? «J’ai un assortiment de croquettes. En 32 ans de tournée, je ne me suis jamais fait mordre !» rigole le facteur.