Egis, chef d'orchestre des futurs grands projets de mobilité dans la MEL

Les chiffres parlent d'eux mêmes. Egis, qui a réalisé 1,2 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2021 (soit 11% de plus par rapport à l'exercice 2020), suit une belle trajectoire de croissance et une dynamique forte en matière de prise de commandes. L'entreprise à envergure internationale est spécialisée à la fois dans le conseil auprès de clients publics/privés, dans la conception, ainsi que dans l'exploitation d'infrastructures. En prenant les rênes du groupe il y a un an et demi, Laurent Germain affiche clairement les ambitions du leader français de l’ingénierie de la construction et des services à la mobilité : «Se rapprocher du top 10 mondial et doubler le chiffre d'affaires pour atteindre 2,5 Md€ à horizon 2026".
Si Egis est présent sur les cinq continents, le groupe se montre très actif sur le marché français, qui représente 38% du CA global. A travers une stratégie d'acquisitions d'entreprises (14 opérations réalisées sur les 18 derniers mois) et de partenariat avec de nombreuses start-up en région, Egis cherche à «consolider» son «expertise en local». En Hauts-de-France, les commandes représentent 20 M€ sur les 500 M€ de commandes à l'échelle nationale, et pas n'importe lesquelles...

Quatre futures lignes de tramway dans la MEL

Egis intervient sur la conception du Schéma directeur des infrastructures de transport de la MEL (SDIT) qui prévoit notamment la création de quatre nouvelles lignes de tramways et deux lignes de bus à haut niveau de service. Les villes de Neuville-en-Ferrain, Hem, Wattrelos, Wambrechies ou encore Loos et Haubourdin devraient être desservies, même si, pour l'heure, les itinéraires ne sont pas encore officialisés. «Il s'agit du projet le plus structurant depuis longtemps dans la MEL», précise Nabil Drissi, directeur régional d’Egis. Si la concertation publique démarre le 21 février prochain, les premières mises en œuvre du chantier ne débuteront qu'en 2028. «Le SDIT n'était pas facile à construire car il fallait prendre en compte de nombreux paramètres, parmi lesquels l'équilibre entre tous les moyens de transport. Les élus étaient en symbiose complète avec le projet. Du fait du schéma très crédible, l'Etat s'engage même à financer 120 M€», se réjouit la direction d'Egis.
Le SDIT comprend également l'extension du métro lillois, à savoir le doublement des rames (52 mètres) et la prolongation de la ligne vers Eurasanté. Alors que le projet devait démarrer initialement en 2016, sa mise en œuvre devrait être lancée en 2023 si l'on en croit les prévisions d'Egis.

Le canal Seine-Nord, «une belle future référence »

Egis assure la maîtrise d'oeuvre complète sur les secteurs 2 et 4 du futur canal Seine-Nord, soit 48 et 28 km du tracé. Cette opération inclut la réalisation de nombreux aménagements et ouvrages d’art hautement techniques : 6 écluses, 4 ponts-canaux, 61 points routiers et ferroviaires, 4 plateformes multimodales et 107 kilomètres de voies navigables. «Une belle future référence» pour le directeur général, Laurent Germain.

Métamorphose à venir du boulevard de Strasbourg

Egis est également chargé de la maîtrise d'oeuvre urbaine du projet de rénovation du boulevard de Strasbourg, y compris les espaces extérieurs de la future cité administrative. Ce grand axe lillois, reliant la Porte-des-Postes à la Porte-d'Arras, fera l'objet d'une véritable transformation. Il comprend le réaménagement de la Porte-des-Postes, de la rénovation urbaine autour de la future grande cité administrative ainsi qu'une halte ferroviaire. Un projet qui représente 22 M€ d'investissements et la création de nombreux emplois.