Education: le NFP présente son projet contre les "carences du système éducatif français"

La candidate du Nouveau front populaire (NFP) au poste de Premier ministre, Lucie Castets, a présenté lundi en Seine-Saint-Denis le "projet de rentrée" de la coalition de gauche critiquant les "carences du système éducatif...

Lucie Castets, candidate du Nouveau front populaire (NFP) au poste de Premier ministre,  à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) le 2 septembre 2024 © Thibaud MORITZ
Lucie Castets, candidate du Nouveau front populaire (NFP) au poste de Premier ministre, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) le 2 septembre 2024 © Thibaud MORITZ

La candidate du Nouveau front populaire (NFP) au poste de Premier ministre, Lucie Castets, a présenté lundi en Seine-Saint-Denis le "projet de rentrée" de la coalition de gauche critiquant les "carences du système éducatif français" résultant selon elle des précédents gouvernements.

Le jour de la rentrée scolaire, elle a détaillé ces mesures lors d'une conférence de presse à la mairie de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) après avoir visité un collège et rencontré des syndicats enseignants et de parents, "extrêmement inquiets". 

"C'est une énième rentrée dans la difficulté en Seine-Saint-Denis, notamment liée à l'incertitude politique qui pèse sur notre pays", a-t-elle affirmé aux côtés de plusieurs députés : Arnaud Bonnet (EELV), Paul Vannier (LFI), Soumya Bourouaha (PCF) et Fatiha Keloua Hachi (PS), présidente de la commission des Affaires culturelles et de l'Education. 

La Seine-Saint-Denis est le département le plus jeune de métropole mais aussi le moins doté. En moyenne, un enfant perd un an de cours sur toute sa scolarité dans le département à cause du non-remplacement des enseignants.

"En 2024, il y a 3.000 postes qui n'ont pas été pourvus au concours, dont 1.000, un tiers, en Seine-Saint-Denis, c'est énorme", a relevé Mme Castets, écartée par Emmanuel Macron de la course à Matignon.

Face à ce constat, les premières mesures de la coalition visent les enseignants : revalorisation de 10% de leur point d'indice et refonte des modalités de recrutement pour augmenter significativement le nombre de fonctionnaires et atteindre l'objectif de 19 élèves par classe.

La délégation a également plaidé pour l'abrogation du décrié "choc des savoirs" et de Parcoursup, ainsi que de la réforme du lycée professionnel. "Les réformes successives, qui ont été très nombreuses, ont donné une place vraiment croissante aux entreprises", a critiqué Lucie Castets.

Le NFP souhaite aussi créer un statut de fonctionnaire et assurer une véritable formation ainsi qu'une meilleure rémunération pour les accompagnants des élèves en situation de handicap.

"Les carences du système éducatif français sont liées aujourd'hui à l'absence de vision des gouvernements successifs et notamment du gouvernement démissionnaire actuel", a tancé Lucie Castets.

L'année scolaire écoulée a été marquée par un vaste mouvement de contestation des enseignants et parents du département pour réclamer plus de moyens. Un appel à la grève a été lancé pour le 10 septembre par l'intersyndicale (FSU-CGT-CNT-Sud) de la Seine-Saint-Denis afin de réclamer la création de postes et la rénovation du bâti.

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