Écologie
L'éco-pâturage à Chauny, une première pour l’Entente Oise-Aisne
L’Entente Oise-Aisne partenaire de la Communauté d’agglomération Chauny-Tergnier-La Fère dans la réduction du risque inondations et la préservation de l’environnement, a mis en place une première expérience d’éco-pâturage sur le site Les Prés de Mesne, à Chauny. Un troupeau d’une centaine de moutons assurera l’entretien de cette parcelle de 10 ha qui a fait la preuve de son utilité en cas d’inondations.
Les vingt premiers moutons sont arrivés sur le site le 7 juin dernier, sous l’œil intéressé des élus de la Communauté d’Agglomération Chauny-Tergnier-La Fère mais aussi des riverains du site Les Prés de Mesne situé aux confins des communes de Chauny et Viry-Noureuil. Le projet est porté par l’Entente Oise-Aisne partenaire de la CACTLF dans la gestion des crues et des inondations sur le territoire. Lors du lancement officiel de cette première expérience, le président, Gérard Seimbille, a exprimé la volonté de l’Entente Oise-Aisne d’essaimer : « Les Près de Mesne est un site de 13 ha dont 3 ha de digues surélevées qui offre aux moutons la possibilité de se replier avec de la place, en cas de remplissage du bassin. Ce site est une première, un premier pas avant d'une généralisation partout où l’éco-pâturage sera possible ».
Écologie, économie
Les bienfaits de l’éco-pâturage sont multiples, écologiques tout autant qu’économiques, et le président de l’Entente Oise-Aisne les a mentionnés sur le site même où les premiers béliers ont été installés : « l’éco-pâturage est une méthode respectueuse de l’environnement, qui favorise la biodiversité et réduit l’empreinte carbone », entraînant pour la collectivité « un entretien moins coûteux, et donc une économie, sans oublier une amélioration de la qualité des sols. En faisant paître les animaux sur les terrains, l’éco-pâturage favorise la décomposition naturelle de la matière organique, augmentant ainsi la capacité du sol à retenir l’eau et les nutriments essentiels pour les plantes ».
Sur ce site de Chauny, l’investissement aura été de 28 000€ pour la pose de clôtures, une dépense rapidement amortie, a souligné le président de l’Entente Oise-Aisne puisque le passage de la fauche mécanique à l’éco-pâturage permet de diminuer la facture d’entretien d’environ 50 %, passant de 27 000€ à 13 000€.
Des béliers Soay
Pour cette première implantation, l’Entente Oise-Aisne a fait appel à Anthony Lenoir, éleveur spécialisé dans la race Soay : « je me suis lancé dans l’élevage en 2019 à des fins personnelles, j’ai choisi la race Soay pour son apparence physique mais aussi parce qu’il se délaine seul, c’est une race robuste et d’une grande autonomie ». Installé à Bussy dans l’Oise, Anthony Lenoir souhaite développer la pratique de l’éco-pâturage au sein des entreprises mais également chez les particuliers. « Le mouton Soay s’adapte à tous les types de pâturage, son taux de conversion de matière sèche en énergie est le plus élevé des moutons, ce qui le rend très sobre en fourrages. Il est très résistant aux parasites et aux épizooties, ses caractéristiques génétiques en font le parent le plus proche du mouflon », détaille l’éleveur.