Ce devrait être “un point d’entrée qui favorise la capillarité entre les structures”, un lieu qui assure accompagnement et suivi des créateurs à toutes les étapes de la création. C’est en tout cas comme ça que la Maison de l’entreprenariat se dessine à l’horizon 2017 à Dunkerque.
C’était l’un des projets phares annoncé lors de la restitution des Etats généraux de l’emploi local à Dunkerque. Un an plus tard, la construction de la Maison de l’entreprenariat se précise. Ou plus exactement sa coconstruction, puisque ce projet, porté par la Communauté urbaine de Dunkerque, fédère de nombreux acteurs du développement économique du territoire, à l’instar de Dunkerque promotion, Initiative Flandre, BGE Flandre création, la Ruche d’entreprises, la CCI, la CMA, l’AGUR, Work & Co, etc. Une trentaine de partenaires soutiennent et travaillent à la mise en œuvre de cette nouvelle entité dont le but sera, d’ici 2017, de regrouper une partie de ces structures. Mais pas seulement, comme l’explique Jean-Yves Fremont, délégué à l’insertion à la CUD et adjoint au maire de Dunkerque en charge de l’insertion, du développement économique et touristique et des affaires portuaires : “L’objectif principal est de donner l’opportunité aux Dunkerquois d’entreprendre plus facilement. C’est un des axes majeurs des Etats généraux de l’emploi local, dont le développement économique et l’attractivité du territoire sont au cœur des enjeux. Il s’agit de mettre en perspective le fait qu’on n’est pas sur un territoire où il ne se passait rien, puisqu’il y a une quantité importante d’acteurs, mais où la culture ouvrière n’oriente pas naturellement vers la création.” Résultat, les chiffres de la création d’entreprise sont en dessous de toutes les moyennes, qu’elles soient régionales ou nationales. “Aujourd’hui, il y a un objectif collectif qui est de doubler ce chiffre de la création, pour revenir au moins à la moyenne nationale. Il faut donc ajuster les outils, mettre en synergie les compétences de chacun, apporter de la lisibilité et une montée en puissance”, poursuit l’élu. Création de méthodes et outils collaboratifs, définition d’offres de service en commun, développer les dispositifs qui permettent le développement des entreprises, assurer une meilleure coordination entre les acteurs, être un lieu de vie pour les entreprises et de fertilisation de projets, promouvoir l’ouverture sur l’extérieur, prospection… Finalement, l’intérêt de cette Maison de l’entreprenariat est multiple. “On n’arrivera pas à la faire fonctionner si on met tous les acteurs dedans, mais cela permettra d’avoir un point d’entrée sur le territoire qui favorisera la capillarité entre les structures, éclaire Jean-Yves Fremont. On va travailler ensemble sur un objectif commun, on va créer une dynamique, donner une impulsion, créer du lien, et pas uniquement sur le projet de création, mais sur toutes les étapes de la vie d’une entreprise. Et en plus de développer la culture entrepreneuriale sur le territoire, on va valoriser au mieux l’ensemble des compétences”, conclut ce dernier. La gouvernance de cette Maison de l’entreprenariat sera partagée entre les acteurs, qui conserveront tous leur identité propre et leurs subventions.
Stéphanie ABJEAN