“Une réponse à l’isolement”

Développer les clubs d’entreprises est un des six axes prioritaires de la CCI Artois. Aussi, Edouard Magnaval, président de la CCI Artois, se félicite-t-il de la réussite du 1er Forum des clubs d’entreprises artésiens qui se tiendra le mardi 26 juin à Artois Expo (Saint-Laurent- Blangy). Nous l’avons rencontré pour qu’il nous développe ses motivations sur le sujet.

La mise en réseaux des entreprises est une volonté politique d’Edouard Magnaval, président de la CCI Artois.
La mise en réseaux des entreprises est une volonté politique d’Edouard Magnaval, président de la CCI Artois.

 

La mise en réseaux des entreprises est une volonté politique d’Edouard Magnaval, président de la CCI Artois.

La mise en réseaux des entreprises est une volonté politique d’Edouard Magnaval, président de la CCI Artois.

La Gazette. Quel est votre parcours CCI ?
Edouard Magnaval. Je suis arrivé à Hénin- Beaumont en 1982 dans le cadre de mon activité professionnelle. J’ai intégré la CCI de Lens comme membre associé fin 1990, j’en suis devenu président en 2004 avant d’assurer la présidence de la CCI Artois en mars 2011 suite à la fusion des CCI d’Arras, Béthune et Lens. Nous accompagnons au plus près 18 000 entreprises et commerçants avec 130 collaborateurs et 60 élus.

D’où vient cet attachement aux clubs d’entreprises ?
Je suis cofondateur en 1992 et premier président du 1er club d’entreprises créé sur l’arrondissement de Lens, le club Hén’industries, devenu depuis quelques années Deltavenir. Après avoir passé plusieurs années le nez dans le guidon comme on dit, j’ai eu envie de sortir de mon environnement, d’échanger et de partager avec mes collègues entrepreneurs voisins. Je pense toujours à ma première rencontre avec mon voisin serrurier industriel que j’ai rencontré pour faire connaissance et qui est devenu, depuis, un de nos prestataires. Cela a commencé par des réunions informelles, puis nous avons structuré nos rencontres et notre groupe en créant un club. L’idée était d’être sur le terrain et d’aller au-devant des dirigeants, comme je le souhaite en CCI.

Pour vous, qu’est-ce qui caractérise un club d’entreprises ?
C’est une association indépendante et autonome regroupant des chefs ou cadres d’entreprise autour d’un territoire, sur un thème ou par rapport à une problématique. A mon sens, il faut un rythme de vie avec des réunions tous les deux mois au moins, pour développer une cohésion et un esprit de corps entre les adhérents du club. Il convient également de mettre en place les outils nécessaires à la communication interne et externe du club. Mais, indéniablement, il faut avant pouvoir compter sur des membres motivés et engagés.
Il convient également de ne pas mettre comme règle de base le développement du business, ceci peut s’induire naturellement selon la qualité des relations et des échanges.

Comment s’inscrit votre action dans le réseau consulaire par rapport aux clubs d’entreprises ?
Notre volonté politique s’est traduite par la création d’un service “mise en réseaux des entreprises”, sous la responsabilité de Thierry Lowys. Sa mission est d’aider et d’accompagner les clubs d’entreprises dans le respect de leur identité et leur autonomie. Au niveau de la CCI, nous organisons des réunions délocalisées pour faire connaître nos services et assurer une proximité attendue par les ressortissants. Dans ce cadre, nous n’hésitons pas à faire la promotion des clubs d’entreprises existants ou à créer si besoin. Nous travaillons à la modélisation de notre stratégie en matière de développement et d’animation des réseaux d’entreprises de telle manière à être en mesure, sur sollicitation, d’essaimer sur d’autres territoires en région ou ailleurs en France. J’observe que le réseau consulaire français a mis en place un groupe technique national sur le sujet, nous participons d’ailleurs à ses travaux.

Que pouvez-vous ajouter pour engager les chefs d’entreprise à intégrer un club d’entreprises ?
Tout d’abord, le nombre d’inscrits au forum – 350 à ce jour – me conforte dans l’idée qu’il y a une vraie attente et un vrai besoin de faire partie de réseaux professionnels. La conjoncture économique actuelle m’incite à penser qu’il ne faut pas que les entreprises se recroquevillent sur elles-mêmes mais plutôt s’ouvrent sur des nouveaux horizons, tout en mutualisant et optimisant les ressources matérielles et humaines. Ce premier forum des réseaux d’entreprises est une des réponses à l’isolement.