“Une passion du service public”

Originaire de Romans dans la Drôme, Denis Robin, 50 ans, a pris ses fonctions de préfet du Pas-de-Calais le 5 mars. Pour lui, “être nommé dans le Pas-de-Calais est un signe de confiance”.

Lors de sa rencontre avec la presse, Denis Robin était accompagné de Catherine Séguin, directrice de cabinet.
Lors de sa rencontre avec la presse, Denis Robin était accompagné de Catherine Séguin, directrice de cabinet.

 

Lors de sa rencontre avec la presse, Denis Robin était accompagné de Catherine Séguin, directrice de cabinet.

Lors de sa rencontre avec la presse, Denis Robin était accompagné de Catherine Séguin, directrice de cabinet.

A peine arrivé dans le Pas-de-Calais, Denis Robin a déjà connu tous les temps (pluie, neige et bourrasques, soleil printanier) et surtout – entre autres événements, entretiens et visites – de magnifiques inaugurations comme les pôles automobile et énergies de l’Université régionale des métiers et de l’artisanat à Arras ou à la magnifique exposition “Roulez carrosses !” au musée des Beaux-Arts d’Arras. Il a également pris rapidement un premier contact avec la presse du département.

Un premier regard sur le département. Entre sa nomination et sa prise de fonction officielle, il a rencontré à Paris les parlementaires du Pas-de- Calais et les présidents des collectivités, ainsi que son prédécesseur. Ses différents contacts lui ont déjà permis d’appréhender les dossiers en cours et surtout d’avoir un premier regard sur le département : “Il n’y a pas un Pasde- Calais, mais plusieurs territoires avec différentes personnalités revendiquant chacun leurs spécificités.” Il a également bien intégré “l’intensité de la crise dans le département, terre de solidarité et générosité”. Il a fortement conscience “qu’il y a une bonne acceptation du rôle de l’Etat, mais avec une demande de plus d’Etat” et son objectif est “d’y répondre en étant disponible, à l’écoute de la population et avec une forte présence sur le terrain”. Fort de deux réunions de travail avec son prédécesseur, il “s’inscrit dans les priorités déjà définies”.

Quelques dossiers en cours. Concernant la réforme des collectivités territoriales, son prédécesseur, Pierre de Bousquet, “a été un des principaux préfets de France à tenir les objectifs fixés au niveau national”. “Il sera le préfet qui la mettra en oeuvre. Les communes ayant trois mois pour délibérer, il n’est pas question de revenir sur les arbitrages” : voilà qui est dit. Le préfet est très conscient de la problématique particulière de la politique d’immigration sur le territoire, “le plus difficile à traiter sur le plan personnel”. “La France est un pays d’accueil, et le Pas-de-Calais peutêtre plus. Les préfets sont là pour faire respecter la loi.” Il constate que “les familles sont victimes bien souvent, la responsabilité morale va parfois au-delà du juridique”. Le dossier de l’entreprise Meryl Fiber – 350 salariés à Saint- Laurent-Blangy –, actuellement en difficulté, ne lui est pas étranger. “Son savoir-faire est reconnu. Je mettrai toute mon énergie, chaque fois que ce sera possible, pour défendre l’emploi.”
La dynamique du département autour des JO de Londres, l’exposition “Roulez carrosses !” à Arras, l’inauguration en fin d’année du Louvre-Lens sont “autant d’événements qu’il faut valoriser et qui feront parler du Pas-de-Calais”. Sa passion du service public et son goût pour la musique classique ne l’empêcheront pas “d’aller vibrer à Bollaert s’il est invité”. On peut imaginer qu’il le sera.