“Passer du logement à l’habitat”

Alain Potier, directeur général délégué de MSI Calais, vient d’être élu par ses pairs président de la Chambre syndicale Fnaim du Pas-de- Calais. Il succède au Lensois Pascal Dufour qui tint la barre six années. Au moment où il prend ses fonctions, Alain Potier fait pour nous un point sur le marché et expose le programme de sa présidence.

Les membres du conseil d’administration de la Chambre syndicale de la Fnaim 62 à l’issue de la réunion au cours de laquelle ils ont porté à leur tête Alain Potier.
Les membres du conseil d’administration de la Chambre syndicale de la Fnaim 62 à l’issue de la réunion au cours de laquelle ils ont porté à leur tête Alain Potier.

 

Les membres du conseil d’administration de la Chambre syndicale de la Fnaim 62 à l’issue de la réunion au cours de laquelle ils ont porté à leur tête Alain Potier.

Les membres du conseil d’administration de la Chambre syndicale de la Fnaim 62 à l’issue de la réunion au cours de laquelle ils ont porté à leur tête Alain Potier.

En ces temps d’incertitude, quel est l’état du marché immobilier ? En bon praticien, Alain Potier, à peine élu président de la Chambre syndicale Fnaim du Pas-de-Calais, distingue les deux grands segments de ce marché : la location et la vente. S’agissant des locations, il pointe “une demande locative sans fléchissement”, même s’il met un bémol sur les locations saisonnières. A travers ce dernier point, la crise montre déjà le bout de son nez : l’été dernier, les professionnels ont ressenti les effets de comportements nouveaux, on rogne sur le budget vacances.

Les propriétaires ne sont pas prêts à baisser.Et les transactions ? Alain Potier estime que “2011 a été moins mauvais que 2010”. Dont acte. Et 2012 ? “L’ambiance économique générale, la crainte du chômage feront qu’il y aura moins de transactions”, estime M. Potier. Qui se veut pourtant optimiste pour ses pairs et pour lui-même. “Nous avons encore des marchés à conquérir”, indique-t-il en observant que les transactions de particulier à particulier et celles initiées par les notaires pourraient bien reculer sous l’effet du dynamisme de la profession d’agent immobilier. Certitude pour M. Potier, “les prix n’ont pas fléchi et ne le feront sans doute pas, les propriétaires ne sont pas prêts à baisser” les prix auxquels ils souhaitent vendre leur bien.

Etre proche des adhérents.Je succède à Pascal Dufour et je n’entre pas dans une compétition pour tout changer.” Tel est l’état d’esprit d’Alain Potier au moment d’aborder sa présidence. “Mais les choses évoluent vite, ce qui nécessite un regard différent” enchaînet- il. Sa présidence sera donc une quête pour être plus proche des adhérents. Aussi mettra-t-il en place des “animateurs de zone”, membres du conseil d’administration qui, arrondissement par arrondissement, seront au plus près du terrain. Une attention particulière sera portée aux nouveaux adhérents. “Il faut qu’ils comprennent à quoi on sert et ce que l’on peut leur apporter” commente le nouveau président. Alain Potier songe aussi à la mise en place d’un fonds de solidarité afin de prendre en compte les difficultés de certains adhérents. “Nous ne sommes payés que si nous concrétisons, commente M. Potier, et parfois nous engageons des frais considérables sur une affaire qui peut nous échapper au dernier moment.

Une évolution du métier. Le métier évolue, constate le président départemental de la Fnaim. La demande des clients est de plus en plus diversifiée. Autrefois, la profession d’agent immobilier se limitait à vendre ou à louer un bien. Aujourd’hui, le client, surtout s’il arrive d’une autre ville, souhaite qu’on lui présente tel ou tel artisan pour effectuer des travaux, qu’on lui désigne les principaux commerces, voire qu’on le conseille sur les meilleures écoles où inscrire ses enfants à la prochaine rentrée. Une évolution que notre interlocuteur résume en cette formule : “passer du logement à l’habitat”. Alain Potier en tire la conclusion que d’individualiste dans le passé, la profession doit apprendre d’urgence à travailler en réseaux. Et s’interroge : “Rendre service est louable, la question est maintenant de savoir comment nous allons pouvoir facturer ces services à un niveau acceptable pour la clientèle.