“C’est dimanche” : la communicationcomme un artisanat d’art
Une installation dans de nouveaux locaux, une équipe renforcée : “C’est dimanche”, entreprise spécialisée dans la communication d’entreprise se donne les moyens de son ambition tout en restant fidèle à son esprit d’artisan et d’efficacité.
“C’est dimanche” est d’abord une transmission d’entreprise. Celle de Bernard Bruniaux, fondateur de l’agence-conseil en stratégie de communication en 1991, à Béatrice Weppe, en juillet 2008. “A l’époque, l’agence comptait trois personnes seulement. Bernard Bruniaux ne voulait pas de repreneur issu de grands groupes du même secteur. Il a pensé à moi parce que j’avais travaillé pour lui pendant plusieurs années”, raconte la nouvelle dirigeante. Bernard Bruniaux est malheureusement décédé quelques mois après la transmission qui n’a donc pas pu “se faire en douceur et sur le long terme”, souligne-t-elle encore. Un challenge que la jeune entrepreneuse a su relever, portée par la confiance qui lui avait été accordée et par son expérience acquise en tant que directrice d’agence en free lance pour de gros budgets comme Leroy Merlin – d’ailleurs toujours client depuis dix ans.
Une équipe réactive. En juin dernier, “C’est dimanche” fêtait ses 20 ans et son déménagement rue Princesse à Lille. L’agence, qui travaille aussi sur l’identité graphique, l’édition et la création graphique, la création d’image et la conception-rédaction, a agrandi son périmètre d’action vers la création de site web. Son équipe est aujourd’hui composée de neuf personnes, dont les trois d’origine. “Notre force est notre nombre : nous sommes une petite équipe, très réactive. Nos clients ont leurs interlocuteurs en direct. Pour eux, nous privilégions l’efficacité et la créativité”, explique Béatrice Weppe, en prenant pour exemple la création de 250 pages de guide sur la maison, de 150 pages de tract et d’une idée signalétique par jour pour Leroy Merlin en seulement sept mois. Ça carbure dur chez “C’est dimanche”, effectivement ! “Nous pouvons nous investir à fond en fonction de la demande, mais avec aussi beaucoup de souplesse pour nos équipes.”
Un esprit artisanal. Un avantage qui peut se transformer en cauchemar quand il faut répondre à un nombre croissant d’appels d’offres. “La compétition entre trois agences, autrefois utilisée par les institutionnels, est aujourd’hui le mode de sélection employé par les entreprises privées. Or, contrairement aux propositions budgétaires, les propositions créatives nécessitent des heures de travail et de réflexion. Cela représente 30% de notre temps global. Quand on est choisi, tout va bien. Mais quand on n’a pas le budget, le manque à gagner est important”, souligne la dirigeante qui constate ce changement en s’insurgeant… tout en continuant à gagner des compétitions. Elle aime particulièrement “les belles aventures” avec des entreprises qui ressemblent à la sienne : “ces PME ou des commerçants que nous accompagnons, comme l’agence de Relooking You, ou B-dom, la filiale de Boulanger (qui est l’un de nos plus anciens et fidèles clients), ou encore cette photographe qui est devenue boulangère, par exemple. Ils avaient besoin, en vrac, d’une carte de visite donc d’une identité graphique, d’édition et de création de catalogue et de plaquettes commerciales, de conception-rédaction”. Avec l’objectif de développer encore son pôle web, l’agence recherche un second chef de projet web. Et espère aussi continuer à gagner le plus d’appels d’offres !