“Aider l’entreprise à développerson activité de manière sereine”
L’année 2012 est une étape importante dans l’histoire des assurances Deledalle : depuis maintenant un siècle, le spécialiste en risques financiers de l’entreprise est devenu un partenaire incontournable des compagnies d’assurance-crédit, d’affacturage et des autres intervenants financiers. Alain Deledalle, petit-fils du fondateur Pierre Deledalle-Vandame, revient sur cette épopée familiale.
La Gazette. Présentez-nous les assurances Deledalle.
Alain Deledalle. L’entreprise a été créée par mon grand-père en 1912, ici même, à Roubaix. Aujourd’hui, nous en sommes à la troisième génération ! A l’origine, il s’agissait d’un cabinet d’assurances toutes branches, c’est-à-dire spécialisé dans les incendies, accidents et risques divers. Il y avait tout de même un embryon de protection de l’actif client, autrement dit du bas de bilan. Au fil des années, nous avons particulièrement développé la garantie financière du “bas de bilan”. La société historique s’appelait Pierre Deledalle&Fils. Dans les années quatre-vingt, nous avons scindé l’activité, avec d’un côté Deledalle assurances et de l’autre Deledalle ACF (assurances crédit factoring), dont j’ai aujourd’hui la responsabilité.
Deledalle protège l’entreprise des risques financiers…
Oui, nous vendons de la sécurité de finalité de paiement. Deledalle propose plusieurs prestations : l’assurance-crédit, le financement du poste clients1 et le recouvrement. Dans une entreprise, il faut être proactif et ne pas attendre que les factures soient impayées pour agir. Soit on dispose de ce service en interne, soit on externalise. Nous sommes des courtiers, autrement dit des mandataires du client. Un courtier vend ce qu’il estime devoir proposer de meilleur à ses clients.
Quand êtes-vous arrivé dans l’entreprise ?
En 1974. Je venais faire des stages l’été, j’accompagnais mon père en visite de clientèle et je trouvais ce domaine dynamique.
Bien que Deledalle ait une entité aux Champs-Elysées, le siège social demeure à Roubaix.
Le berceau de l’assurance-crédit en France est à Roubaix parce que le monde des lainiers a été le premier à se soucier de la protection de son poste clients. L’industrie lainière réalisait de gros volumes et de petites marges, donc dès qu’elle avait une créance irrécouvrable : c’était meurtrier pour son activité. Nous avons conservé le siège historique de la société, rue de la Poste à Roubaix. Le centre décisionnel du monde de l’assurance étant à Paris, nous y avons également des bureaux et sommes présents sur tout le territoire ainsi qu’à l’exportation.
Combien de salariés travaillent pour Deledalle ACF ?
Vingt-quatre à Roubaix et six à Paris. C’est une équipe réduite mais efficace adaptée à ce métier de niche. Avec cette petite équipe nous sommes parmi les leaders. Quelles mutations votre secteur d’activité a-t-il connu ces dernières années ? En 2008, avec l’arrivée de la crise, nous avons vu l’angoisse arriver chez les clients. Le chef d’entreprise assume de nombreux risques. Le risque d’impayés en fait partie mais nous avons réalisé un gros travail de sensibilisation des dirigeants. Il faut savoir qu’une fois sur quatre, quand une entreprise fait faillite c’est parce qu’elle a eu un impayé. Mais il y a encore un gros effort à faire sur les petites entreprises qui n’ont pas toujours conscience du risque.
Tout comme votre entreprise développe les relations familiales, vous aimez créer une relation de proximité avec vos clients…
Oui, car nous sommes le tiers de confiance entre les compagnies et les entreprises. Nous assurons le suivi de plus de 1 500 entreprises régionales et nationales. Notre rôle, c’est de faciliter le lien, le dialogue entre l’entreprise et la compagnie d’assurances. Nous devons aider l’entreprise à développer son activité de manière sereine, en évitant les insomnies. On est le tiers de confiance entre les compagnies et les entreprises.
1. Le poste clients représente l’ensemble des encours clients enregistrés dans la comptabilité de l’entreprise.