E-Muni propose une protection longue durée contre les virus

« J’ai toujours eu envie d’entreprendre », sourit Valdo Vaz qui fêtera ses 40 ans cette année. Après une école de commerce à Lille, l’Amiénois fait ses premières armes à La Poste avant d’entrer chez Ricoh, spécialiste des solutions d’impression. « En 2015, j’ai monté ma première entreprise, dans le domaine de la photocopie, mais en apportant mon sens du service. Quatre ans plus tard, j’ai été approché par le groupe Koden que j’ai intégré avec ma structure », détaille l’entrepreneur.

En mars 2020, alors que le monde découvre la Covid-19, Valdo Vaz cherche une solution de désinfection à proposer à ses clients pour qu’ils utilisent imprimantes et photocopieurs en toute sécurité. C’est ainsi qu’il tombe sur un laboratoire européen qui a mis au point une solution innovante.

Offrir un nouveau service

« J’ai proposé de commercialiser leur produit, mais je me suis heurté à un premier refus. Ils estimaient qu’entre leur travail sur les nanotechnologies et mon profil de commercial, nous ne pouvions pas trouver de terrain d’entente », se souvient Valdo Vaz. L’Amiénois ne se décourage pas, retravaille sa stratégie et sollicite une nouvelle fois le laboratoire avec un plan de développement détaillé. Il obtient alors une licence pour distribuer ce fameux produit en Hauts-de-France.

« C’est une solution, qui, contrairement aux virucides, ne détruit pas les micro-organismes, mais les décompose. Ce n’est absolument pas nocif, c’est durable, puisque les surfaces - bois, tissus, métal… - sont immunisées pendant un an et c’est très intéressant financièrement pour les entreprises », souligne le créateur d’E-Muni.

Il ajoute : « Nous ne sommes pas sur quelque chose de farfelu, puisque cette formule est en conformité avec la règlementation Reach [Ndlr : règlementation européenne qui régit la fabrication et l’utilisation des produits chimiques dans l’Union], répond à la norme ISO 14476, la seule recommandée par l​'Institut Pasteur dans la lutte contre les coronavirus et vient d’être validée par la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux ». Des références qui ont séduit son réseau avant de toucher des commerçants, des propriétaires de salles de sport, des restaurateurs ou encore des acteurs de la logistique.

Une stratégie sur le long terme

Concrètement, Valdo Vaz évalue la présence de micro-organismes sur une surface à l’aide d’un écouvillon qu’il place ensuite sur un ATP mètre, un outil qui mesure la contamination biologique. L’entrepreneur applique ensuite son produit avec un gant en micro-fibre avant de réaliser une deuxième analyse. La présence de micro-organismes baisse de façon drastique.

Pour faire face à une demande croissante, Valdo Vaz a décidé pour l’instant de nouer des partenariats avec des sociétés de nettoyage. « Leur personnel est formé et cela leur permet d’apporter un service en plus, c’est intéressant pour tout le monde », note-t-il. Et une fois la crise sanitaire dépassée ? L’entrepreneur sourit. « C’était l’une de mes premières questions au moment de mon étude de marché. Le Sars-cov-2 est un virus parmi d’autres, la solution déployée par E-Muni est aussi efficace contre les souches de la gastro-entérite, la grippe, les maladies nosocomiales… ». Pour nouer un lien de confiance, le chef d’entreprise prévoit de passer deux à trois fois par an pour effectuer des relevés et ainsi prouver l’efficacité de son bouclier.