E.Leclerc rêve d’un nouveau développement

Depuis 22 ans à la tête d’un hypermarché ouvert à Quaëdypre il y a 30 ans, Emmanuel et Isabelle Bodenghien profitent de cet anniversaire pour formuler de nouveaux souhaits, à commencer par un projet d’extension.

Isabelle et Emmanuel Bodenghien investissent depuis 22 ans dans le développement de leur hypermarché.
Isabelle et Emmanuel Bodenghien investissent depuis 22 ans dans le développement de leur hypermarché.
D.R.

Isabelle et Emmanuel Bodenghien investissent depuis 22 ans dans le développement de leur hypermarché.

En 1984, Quaëdypre accueillait son premier supermarché, repris en 1992 par les époux Bodenghien. Depuis, le couple d’indépendants n’a cessé d’investir dans le développement de l’établissement, passé de 12 salariés à leur reprise à 180 aujourd’hui. Et de 100 m² à 3 000m² de surface de vente avec la construction en 2008 du bâtiment actuel. «Pour continuer à étoffer nos gammes et notre offre, on a changé d’enseigne en cours de route, précise le gérant. E.Leclerc a un réel savoir-faire sur des formats de magasins plus grands, tout en nous permettant de rester indépendants et d’avoir un projet d’avenir.» Depuis 2012, l’enseigne E.Leclerc est donc la locomotive de la zone commerciale de 100 000 m² sur laquelle le supermarché est implanté depuis 30 ans et autour duquel sont venus se greffer Total Access, Speedy, McDo, Elephant Bleu, Kiabi, Sport 2000, Chauss’Expo, la Foir’Fouille et plus récemment un E.Leclerc drive. Des installations qui ont conforté l’image et le chiffre d’affaires de la zone. D’autres enseignes (Tape à l’œil, Celio et Jennyfer) ouvriront leurs portes dans les mois à venir. Enfin, 2 000 m² restent libres pour d’autres commerces «aux activités complémentaires, et qui donnent envie aux clients de venir», commentent les deux dirigeants. «Pour les retenir sur le secteur, on doit adapter l’offre commerciale aux besoins d’une population de plus en plus importante. Alors on essaie de faire en sorte, à notre mesure, d’intéresser des enseignes nationales, de les inciter à nous rejoindre, poursuit Emmanuel Bodenghien. La plupart des commerces installés aujourd’hui sur la zone sont des franchisés qui, comme nous, investissent leurs deniers. Pour que d’autres enseignes investissent sur le site, il faut une évolution permanente : c’est important pour leur donner envie de lancer une étude de marché.» Avec plus d’un million de tickets par an, le supermarché est d’ailleurs à un tournant de son existence. «Aujourd’hui, on est dans une situation délicate : on loue nos entrepôts à  l’extérieur, on n’accueille plus nos clients comme on le voudrait, nos salariés n’ont pas les meilleures conditions de vie dans l’entreprise, on est obligés de se réduire en gamme sur des produits de grande consommation et même dans le non-alimentaire, etc. Il y a plein de métiers qu’on ne fait pas parce qu’on n’a pas la place. On est à l’étroit sur tout, détaille le gérant. On aimerait réaliser un point de vente qui soit en adéquation avec le CA espéré. On a un projet d’extension, qui nous permettrait de réaliser un point de vente de 6 000 m² (dont 1 500 m² de galerie marchande, ndlr) et ainsi rester en phase avec l’attente de nos clients. On est sûrs de notre coup, notre but n’est pas de nous casser les dents. Mais pour rassurer les commerçants de proximité des communes voisines, on est en phase de concertation : le projet passera par un consensus», conclut Emmanuel Bodenghien.