Dunkerque promotion marchera sur plusieurs pieds

La dotation de la CCI Côte d’Opale à la baisse (75 000 euros contre 150 000 précédemment, et plus rien d’ici peu), contrebalancée par une hausse de la participation de la CUD ? C’est probablement le chemin que prend l’association territoriale dédiée à la promotion de l’Agglomération et de l’arrière-pays flamand. Cette montée en puissance de l’Agglomération présage également que l’accent sera mis sur le développement endogène au détriment de la recherche de projets extérieurs. Mais 2014, c’est aussi un changement d’homme. L’ancien directeur − Christian Fraud − avait commencé à passer le relais et à initier le nouvel arrivé, Franck Helias. Ce Breton, qui vit en Flandres, a été recruté «par un cabinet en binôme avec Christian Fraud», explique le nouveau cadre. Nouvel homme également avec l’élection de David Bailleul, maire de Coudekerque-Branche, devenu vice-président de la CU chargé du développement économique.

Le bilan de l’année 2013 montre une activité certaine avec 103 projets étudiés, dont 72 sont exogènes au territoire, tandis que 31 consistent en un développement des entreprises du territoire (contre 89 en 2012 et 95 en 2011). Parmi eux, 17 ont débouché, «représentant 52,225 millions d’euros d’investissement et 455 emplois créés ou maintenus». Dunkerque promotion souligne que 203 emplois découlent de projets de développement endogène. On peut citer entre autres les projet de Martin Linge Eupec (100 emplois maintenus), le mini data-center de Coudekerque-Branche (Zetark, avec 3 emplois créés), la carrosserie industrielle de Cappelle-la-Grande (Applitech avec 10 créations), ou encore l’unité de production d’engins agricoles du Japonais Kubota Farm Machinery Europe (140 emplois créés).

Quid de l’industrie ? L’ex-candidat dunkerquois Patrice Vergriete l’avait dit souvent dans sa campagne : «Il n’y a pas que l’industrie, il faut développer les autres secteurs d’activité, comme les services.». La volonté de développer le pôle “gare” en témoigne. Côté Dukerque promotion, on nuance cependant : «L’industrie fait partie de notre code génétique. Il y a aussi les services à l’industrie qui pèsent pour beaucoup dans la création de richesse de notre territoire, rappelle le nouveau directeur. Mais on va, bien évidemment, sur l’activité services. Prenez Arvato (centre d’appels qui emploie 200 personnes à Coudekerque-Branche) : nous pensons qu’il y a la place pour un second établissement de ce type.» De fait, «on ne renie pas l’industrie, c’est notre socle. On s’inscrit également dans une concurrence territoriale.». Sans complexe à l’aube de la réforme territoriale…