Dunkerque : des TPE et PME sensibilisées à la digitalisation au service de la décarbonation

En partenariat avec la CECO (Fédération des clubs d’entreprises de la côte d’Opale), le Digital Lab d’ArcelorMittal a accueilli ce jeudi 6 février des TPE et des PME désireuses de mieux connaître les outils de digitalisation susceptibles de les aider à se décarboner. Parce que la décarbonation industrielle, d’ici 2050, aucune entreprise ne pourra passer à côté.

Le Technology Day organisé au Digital Lab d'ArcelorMittal le 6 février dernier à destination des TPE et PME avait pour thème la décarbonation.
Le Technology Day organisé au Digital Lab d'ArcelorMittal le 6 février dernier à destination des TPE et PME avait pour thème la décarbonation.

C’est un format qui plaît et que le Digital Lab d’ArcelorMittal de Dunkerque a déjà utilisé plusieurs fois, sur différents sujets : des start-ups venues de la France entière, souvent déjà partenaires du sidérurgiste, viennent «pitcher» devant des chefs d’entreprises locaux. Dans un second temps, les uns et les autres peuvent se rencontrer dans un espace cosy, loin du brouhaha des salons professionnels traditionnels, afin de voir en tête à tête dans quelle mesure ils pourraient travailler ensemble sur telle ou telle problématique.

Le 6 février dernier, il a une nouvelle fois été utilisé lors d’un «Technology Day» dédié à la digitalisation au service de la décarbonation industrielle. Des PME et des TPE du territoire étaient conviées à rencontrer des start-ups qui ont développé des solutions pour aider à améliorer le bilan carbone. «Un sujet qui va devenir majeur dans les années à venir avec une réglementation européenne de plus en plus stricte et l’objectif de 0 émission industrielle de carbone à l’horizon 2050», commente Christophe Vérin, président de la CECO, co-organisateur de l’événement. «Nos entreprises sont dans leur très grande majorité des TPE et des PME, pour qui ce sujet est encore nébuleux. Alors même qu’elles seront aussi concernées puisqu’à terme, les grands groupes industriels vont aussi demander des efforts de décarbonation à leurs sous-traitants afin d’améliorer leurs propres résultats».

Le Digital Lab, animateur de l'écosystème industriel local

Dans la salle de conférence du Digital Lab d’ArcelorMittal, une quinzaine de start-ups sélectionnées par le sidérurgiste pitchent en quelques minutes les solutions digitales qu’elles proposent pour accompagner la décarbonation dans plusieurs domaines : mobilité électrique, économie d’énergie, énergie verte, amélioration du process, crédit carbone, quantification des efforts fournis et du gain d’émissions… 

Parmi elles, la jeune Thaïs Drozdowski, dirigeante et fondatrice d’Inuk, une start-up basée en région parisienne qui travaille sur le «crédit carbone». Elle explique : «Certaines entreprises, parce qu’elles sont arrivées au bout de leurs efforts pour décarboner, souhaitent néanmoins faire plus en achetant des «crédits carbone». Ce faisant, elles participent au financement de projets de décarbonation, ce qui permet de réduire encore leur propre bilan carbone». Interpellée par le fait qu’un nombre important de ces projets se passaient à l’autre bout du monde, Thaïs Drozdowski propose des projets régionaux, voire locaux, aux entreprises qui font appel à ses services. Comme dernièrement, celui d’un céramiste installé dans les Hauts-de-France qui a pu échanger son four à gaz contre une installation fonctionnant avec de la chaleur renouvelable. «Ce projet n’aurait jamais pu être concrétisé sans l’apport financier d’entreprises locales dans le cadre du «crédit carbone», précise la jeune femme, qui depuis cinq ans a contribué à la concrétisation d’une cinquantaine de projets et a embauché dix salariés.

Inauguré en 2021, le Digital Lab d’ArcelorMittal accompagne les projets d’innovation du groupe (120 actuellement) et la montée en compétences des salariés. Au-delà, il se veut aussi animateur de la digitalisation de l’écosystème industriel du territoire, notamment sur la problématique de la décarbonation. C’est la raison pour laquelle ses formations sont ouvertes à l’extérieur et que des afterworks ou des journées d’animations destinées aux PME et TPE locales sont régulièrement organisées.