Du tactile, du connecté et des idées à revendre !

En véritable fourmilière de produits toujours plus intelligents et connectés, la Plaine Images a organisé, en mai dernier, le 4e FITG1. L’occasion de découvrir ce concentré de technologies et d’innovations interactives qui, bientôt, sera notre monde de demain.

La Plaine Images : 75 entreprises, 1 150 salariés, 20 000m2…
La Plaine Images : 75 entreprises, 1 150 salariés, 20 000m2…

En véritable fourmilière de produits toujours plus intelligents et connectés, la Plaine Images a organisé, en mai dernier, le 4e FITG 1. L’occasion de découvrir ce concentré de technologies et d’innovations interactives qui, bientôt, sera notre monde de demain.

S’il y a quatre ans, au lancement du forum, l’entreprise d’EuraTechnologies Taktus était la seule à disposer d’une tablette tactile, aujourd’hui on pourrait presque dire que l’objet est devenu monnaie courante. Dans les allées du forum, on croise aussi bien le programme suédois «Tobii» d’eye tracking – qui permet de contrôler des appareils à l’aide de simples mouvements oculaires – que les objets en hologramme d’Holusion. Lancé en 2012 et incubé chez Tonic, le projecteur est en vente depuis deux mois. Il diffuse une image 3D choisie par le client et a été fabriqué par des industriels régionaux. Autre innovation, les bornes tactiles d’Improveeze, déjà utilisées par des poids lourds comme Leroy Merlin, Darty ou encore L’Oréal. «Nous aidons les vendeurs et les commerciaux dans leur quotidien via des catalogues interactifs sur tablettes ou écrans rotatifs. Depuis peu, nous avons lancé Sublimeeze, une vitrine interactive transparente, déjà commercialisée chez une dizaine de clients», explique Maxence Disclaire, aujourd’hui à la tête d’une dizaine de salariés. Sur le FITG, Improveeze a fait la démonstration de son «Ici 360», un panneau d’information urbain en réalité augmentée, qui tourne à 360° et dont un prototype est en test à Dunkerque depuis le mois d’avril.

 

La pépite de demain ? Au hasard des allées, nous rencontrons Hazem Hawash et Samjin Rébib, deux jeunes passionnés à la tête de l’entreprise Enigami, dont le projet – Shiness – n’est autre que la création de A à Z d’un jeu de rôle en ligne. Décrits par Ankama comme «la pépite de demain» − rien que ça ! −, ils viennent de lancer un «kickstarter»2 il y a quelques semaines pour récolter les 100 000 dollars nécessaires à la poursuite de l’aventure. Résultat : 80% de la somme ont déjà été récoltés. La belle récompense d’une histoire d’amitié, devenue le projet d’une vie. Titulaire d’une licence en arts plastiques, Samjin, le passionné de dessin, a imaginé un manga, édité en 2007. «Je lui ai demandé de créer un personnage pour imaginer un RPG (role playing game, ndlr) en 3D. D’une passion, le projet est devenu professionnel puisqu’une communauté s’est créée autour des dessins de Samir et du jeu. Depuis deux ans, une dizaine de personnes a rejoint le projet de façon bénévole. Créer un jeu de ce type nécessite en temps normal des millions d’euros et une centaine de personnes. Nous nous lançons donc un énorme défi, d’autant plus que le public de gamers est exigeant» explique Hazem, le passionné de jeux vidéo. Victimes de leur succès et poussés par leurs fans, ils espèrent commercialiser le jeu en avril 2015 et caressent un doux rêve : «J’aimerais créer des jeux pour faire rêver des milliers de personnes. Mais aussi imaginer des BD, travailler avec des auteurs peu connus pour leur donner un coup de pouce. Enigami, quand on remet les lettres à l’endroit, signifie ‘Imagine’… En fait, on veut raconter des histoires pour que les gens voyagent avec nous» explique Hazem. C’est déjà chose faite… Et puisqu’ils ont le soutien d’Ankama, espérons qu’ils connaissent le même succès que l’une des plus célèbres entreprises roubaisiennes.

  1. Forum sur l’interaction tactile et gestuelle.
  2. Kickstarter est une entreprise américaine de financement participatif.

 

D.R.

La Plaine Images : 75 entreprises, 1 150 salariés, 20 000m2…